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Si vous pensez avoir attrapé le coronavirus, vous ne devez plus appeler votre médecin généraliste pour vous faire dépister. Depuis la semaine dernière, les Flamands sont invités à consulter le site web mijngezondheid.be pour savoir s'ils doivent se faire tester. Une mesure mise en place pour soulager la pression sur les docteurs de famille.
Les personnes qui présentent des symptômes grippaux peuvent désormais vérifier à distance si elles sont potentiellement infectées par la COVID-19 et si elles doivent se faire dépister. Tout se fait en ligne via un questionnaire disponible sur le portail de santé du gouvernement belge, mijngezondheid.be. « Il ne s’agit pas d’une série de questions hasardeuses. Tout a été entièrement travaillé avec des médecins généralistes, des pédiatres et des épidémiologistes afin de déterminer quels sont les bons conseils à communiquer », explique Karine Moykens, de la task force covid.
« Soit il vous sera conseillé de vous faire dépister, soit il vous sera indiqué que vous ne présentez pas de risque immédiat d’être contaminé par la COVID-19. Si un test PCR est préconisé, un lien pour obtenir un code de test gratuit sera automatiquement généré », précise Karine Moykens au VRT NWS. Un test antigénique rapide en pharmacie sera aussi proposé en option, pour lequel un code n’est pas nécessaire.
Un système basé sur l’honnêteté
Si le questionnaire est totalement anonyme, l’obtention d’un code de test ne peut se faire sans vos données personnelles. Or, sans lui, vous ne pouvez pas obtenir de rendez-vous pris en charge pour vous faire dépister. Cependant, « si vous vous sentez vraiment malade ou si vous êtes un patient à haut risque, votre médecin généraliste reste la personne à contacter », tient à souligner Karine Moykens. Cette mesure de « triage » devrait alléger quelque peu la charge de travail des médecins généralistes.
Le système n'est pas infaillible, admet Karine Moykens. Les personnes peuvent remplir le questionnaire uniquement pour éviter de payer un test. « Nous partons du principe que nous pouvons compter sur l’honnêteté des personnes. Cependant, afin de limiter les fraudes, seul un code pourra être obtenu tous les onze jours. De cette façon, nous souhaitons éviter les dépistages de « confort ». Je pense aux personnes qui souhaitent simplement se faire tester pour se rendre à un évènement ou pour partir en vacances. »
La question de l’arrêt maladie
Malgré le dispositif employé, certaines démarches administratives restent encore en pourparlers. C’est notamment le cas de l’obtention d’un arrêt maladie qui est généralement délivré par un professionnel de santé. Par précaution, l’isolement à domicile est fortement conseillé. Il est donc préconisé de faire du télétravail le temps d’obtenir les résultats du dépistage. Si cela n’est pas possible, le médecin généraliste peut toujours intervenir.
« Si vous ne pouvez pas travailler depuis chez vous et que vous devez justifier votre absence légitime, nous vous fournirons un justificatif via notre plateforme d'auto-évaluation. Néanmoins, nous attendons toujours l'accord du Conseil national du travail, car les employeurs doivent évidemment accepter nos attestations. Si tout se passe bien, nous devrions obtenir cet accord d’ici la semaine prochaine », précise Karine Moykens.
Un accord important qui permettrait d’attendre sereinement les résultats quels que soient les délais. En effet, les laboratoires d’analyse sont actuellement surchargés. « Ces dernières semaines, 98 % des laboratoires étaient en mesure de fournir des résultats dans les 24 heures. Mais ces derniers jours, ce délai a augmenté pour atteindre 36 heures. Il faut donc en tenir compte. Ne paniquez pas si cela vous arrive. Prenez cette donnée en compte et demandez un test suffisamment à temps. Surtout si vous en avez besoin pour prendre l’avion ou assister à un évènement.»
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