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Depuis que le variant omicron résiste aux vaccins actuels, les détenteurs de CST peuvent se contaminer facilement. Ainsi, la question sur l'utilité des coronapass en Belgique et aux Pays-Bas se pose de plus en plus. Et ce qui en ressort c’est que le pass sanitaire est à ce jour mal utilisé.
Le Covid Safe Ticket (CST) est déployé dans les Pays-Bas depuis un certain temps déjà. Il permet aux personnes d’accéder à nouveau aux lieux publics et de circuler librement en Europe.
Ce « laissez-passer » indique :
- qui a reçu une vaccination complète,
- qui a eu la COVID-19 au cours des derniers mois
- ou qui a récemment été testé négatif.
En raison du taux de vaccination élevé en Belgique, surtout en Flandre, le CST est surtout une preuve de vaccination pour la grande majorité des personnes.
Les vaccins contre le coronavirus évitent de contracter une forme grave et d’être hospitalisé. Un moyen efficace puisque sans eux, la quatrième vague aurait été encore plus grave. Elle aurait eu un impact majeur sur l'ensemble du système de soins de santé. Pourtant, la vaccination n’empêche pas l'apparition de nouvelles vagues. C’est ce que nous avons douloureusement expérimenté avec les variants delta et omicron. Les personnes vaccinées peuvent toujours être porteuses du virus et le transmettre. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les vaccins réduisent la transmission de la variante delta d'environ 40 %.
Faux sentiment de sécurité
Face à omicron, un débat intense fait actuellement rage sur la vaccination obligatoire et sur le sens ou l'absurdité des coronapass. Le Comité consultatif de bioéthique belge, qui a récemment rendu un avis sur la vaccination obligatoire, estime déjà que le gouvernement devrait reconsidérer les conditions d'utilisation actuelle des pass santaires. Ils réclament qu’ils soient revus « à la lumière des nouvelles données scientifiques disponibles. »
Le coronapass repose en partie sur le principe que « les vaccins agissent contre la transmission du virus », explique Zeger Debyser, virologue à la KU Leuven et co-président du comité de bioéthique, au journal belge De Standaard. « Les vaccins restent très efficaces contre l'hospitalisation, mais ils perdent leur efficacité sur la transmission du virus. Si cet effet disparaît avec le temps, alors vous ne pouvez plus vous contenter d'utiliser le Covid Safe Ticket pour distinguer les personnes ».
L’arrivée d’Omicron implique de nouvelles mesures
Au niveau de la population générale, les vaccins empêcheront certainement la transmission. Mais au niveau individuel, c'est beaucoup moins sûr, et le CST en dit long sur l'individu. Les détenteurs du pass sanitaire peuvent se réinfecter mutuellement. Le pass covid est donc mal utilisé. C'est d'autant plus le cas avec omicron, car il passe au travers des vaccinations de base.
En l'état actuel des choses, le booster fonctionne très bien, mais seulement temporairement. Zeger Debyser trouve difficile de justifier que le CST s'allume en vert pour les personnes qui ont déjà reçu un rappel en tant que (double) vaccination de base. Le pass covid donne donc un faux sentiment de sécurité, avertit la commission. « Scientifiquement, il n'est pas normal que toutes les personnes atteintes de la même CST soient autorisées à retirer leur masque », déclare le virologue. « Si la vague de virus l'exige, alors il vaut mieux rendre obligatoire le port du masque à l'intérieur dans les lieux publics. »
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