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Cela fait plus d’un an que l'Association des universités et collèges d'Anvers (AUHA) a mis en place son projet de téléconsultation. Un outil numérique pour que les étudiants consultent un médecin à distance. Comment se déroule le projet pilote maintenant que le nombre de cas atteints par le coronavirus en Belgique est à nouveau en hausse ?
Au début de la pandémie, en mars 2020, des milliers d'étudiants étrangers en Belgique se sont retrouvés bloqués loin de chez eux. Les frontières étant fermées, il n'était pas possible de sortir du territoire. Ainsi, ces étudiants ne pouvaient plus consulter leur médecin traitant. Ils ont donc cherché à trouver un médecin Belge. Une mission beaucoup plus difficile qu’elle n’y paraît. La raison ? Beaucoup ne parlent pas le néerlandais ni même parfois l'anglais. Afin de pallier ce problème, l'Association des universités et des collèges d'Anvers (AUHA) a fait appel aux médecins du campus. Elle a donc sollicité ceux qui pourraient consacrer quelques heures par semaine à des consultations via appel vidéo. Au départ, ce dispositif était réservé uniquement aux expatriés. À présent, il est accessible à tous les étudiants de l'université et aux employés affiliés.
Un projet pilote devenu permanent
Pour Hilde Philips, chef de projet des médecins du campus d'Anvers, ce projet est unique en Belgique. « Nous sommes la première université belge à offrir un tel service à ses étudiants ». Explique-t-elle. « À l'époque, il nous semblait pertinent pour limiter la pandémie. Mais nous souhaitons continuer à l'utiliser pour les soins réguliers, même après la fin de la crise sanitaire. » En plus de ce dispositif, les élèves ont accès à une permanence sur Campus Doctors. « Aujourd'hui, nous travaillons avec un certain nombre de médecins des cabinets médicaux voisins. Le premier contact, se fait toujours via une téléconsultation. Puis, si un bilan physique est nécessaire, un rendez-vous en présentiel peut toujours être envisagé. »
Quelles sont les conséquences de la quatrième vague ?
Hilde Philips s'attendait à un pic d’inscriptions à Campus Doctors cet automne. Qu’en est-il vraiment depuis que la quatrième vague s’étend sur tout le pays ? Selon Erik Haazen du cabinet de médecine générale de Steytelinck, l'un des médecins impliqués dans le projet pilote, ce n'est pas encore le cas. « Le nombre d'infections parmi les étudiants belges n'est pas trop élevé pour le moment », admet-il. Une réalité plutôt prévisible. En effet, d’après les chiffres du centre fédéral de recherche en santé publique Sciensano, les infections concernent principalement les enfants et leurs parents. « Les étudiants ne semblent pas être le moteur de l'épidémie. Ainsi, nous n’avons pas un nombre excessif d'inscrits en ce moment. »
Actuellement, le Docteur ErikHaazen passe moins de temps à diagnostiquer les étudiants. Il est davantage pris par les nombreuses régularisations relatives au Covid que doivent faire les étudiants étrangers. « Les expatriés qui sont déjà vaccinés n'ont pas toujours un vaccin reconnu par l'Union européenne. Par exemple, les étudiants colombiens qui ont été vaccinés avec un vaccin chinois ou indien ne sont pas reconnus ici. » Si aucun chiffre précis n’est disponible à ce jour, Erik Haazen estime voir de plus en plus d'étudiants étrangers. « Parmi mes contacts, et aussi parmi mes collègues, plus de la moitié sont des étrangers. Je vois aussi régulièrement des étudiants nationaux, mais ils posent davantage les questions classiques comme je tousse, que dois-je faire ? »
Des difficultés à recruter
Erik Haazen est satisfait du projet UAHA. « C'est certainement une bonne chose que le NIHDI ait accepté de rembourser les téléconsultations au début de la pandémie. Ainsi, les étudiants ne doivent payer que 2,50 euros pour consulter à distance par vidéo. Cependant, pour les expatriés, ils doivent avancer la somme totale. Ils paient 20 euros, et seront remboursés plus tard. » Ce qui est déjà plus difficile, c'est de convaincre les médecins de participer au projet. « Ils sont déjà très occupés à cause de la pandémie et des tests COVID. Sans compter les heures supplémentaires qu’ils font déjà pour traiter encore plus de patients.»
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