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La société américaine More-Love propose des cartes spéciales pour les personnes qui ne souhaitent garder leur poids confidentiel. Ainsi, lors d’une consultation, elles remettent la carte « Ne me pesez pas » ou montrent la version en ligne sur leur smartphone.
Le message traduit en anglais sur la carte est le suivant : « S'il vous plaît, ne me pesez pas, sauf si c'est vraiment nécessaire sur le plan médical. Si vous avez vraiment besoin de savoir combien je pèse, expliquez-moi pourquoi afin que je puisse vous donner ma permission. » Au dos de la carte est indiqué que de nombreuses pathologies ne nécessitent pas de mesurer le poids.
Selon More-Love, de nombreux Américains obèses sont confrontés au fat shaming. Un terme pour résumer les nombreuses humiliations relatives au surpoids. Critiques, remarques déplaisantes, regards moqueurs et toutes autres critiques blessantes... Des jugements incessants qui entraînent un sentiment de honte pour les personnes concernées ainsi que du stress. Selon l'entreprise, de nombreux patients évitent de consulter par peur de monter sur la balance. L'organisation déclare alors qu’elle cherche à détourner cette crainte. « Nous voulons vous soutenir dans la recherche de soins de santé exempts de préjugés liés au poids. Se faire peser est un choix éclairé que vous pouvez faire avec votre médecin. Vous ne devez pas nécessairement monter sur la balance dès qu’une personne vous le demande. »
More-Love prône pour éviter les échelles
More-Love.org a été fondé il y a cinq ans par Ginny Jones, coach parental. À l’origine, il était question d'une plateforme en ligne pour soutenir les parents. L'environnement numérique offre des informations sur le poids, la nutrition et la santé mentale. L'objectif est de réduire la peur et la honte chez les parents dont les enfants ont un problème de perception corporelle. Ou encore qui souffrent d’anorexie, de boulimie ou encore d’hyperphagie. La fondatrice a elle-même souffert de troubles alimentaires. Elle s'est ainsi demandée s'il était nécessaire de monter systématiquement sur la balance.
« Les femmes, en particulier, m'ont confié que les cartes leur donnaient la force et le soutien nécessaires pour remettre en question l’obligation d’être pesée chez le médecin. Compte tenu de l'énorme demande pour ces cartes, il est clair qu'il faut des outils pour aider la population à s'exprimer. Ce qui se passe ensuite est une affaire entre le patient et son médecin. Nous proposons un outil efficace pour aider les personnes à exprimer leurs besoins d'une manière polie mais ferme », explique Ginny Jones.
Un large soutien
Les parents ou les personnes en surpoids ne sont pas les seules à consulter le site web. Les médecins, diététiciens, thérapeutes et autres prestataires de soins informent également leurs patients de cette initiative. Selon More-Love, de nombreux docteurs reconnaissent le manque de preuves ou la valeur de l'IMC dans l'évaluation de la santé d'un patient. De plus, ils affirment que cela constitue également un obstacle supplémentaire. « Ces cartes sont une manière très polie d'entamer une conversation avec les professionnels de la santé pour savoir s'ils ont vraiment besoin de connaître notre poids. Et si c'est le cas, alors nous pouvons faire un choix éclairé à ce sujet. La différence est que le fait d'être pesé pour un rendez-vous peut désormais être une conversation plutôt qu'une obligation. », explique Ginny Jones.
La surcharge pondérale aux Pays-Bas
En 2021, près de la moitié des Néerlandais âgés de 20 ans et plus sont en surpoids. Une perpétuelle augmentation depuis les années 1980 où ce problème concernait un tiers de la population. Au cours des cinq dernières années, le pourcentage de personnes en surpoids aux Pays-Bas est resté relativement stable. Les hommes (54 %) sont statistiquement plus souvent en surpoids que les femmes (48 %). Néanmoins, ces dernières présentes un surpoids plus important (16 et 13 % respectivement).
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