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Les Pays-Bas ont un nouveau fournisseur de soins de médecine générale, qui combine des sites physiques avec une offre numérique. Ce qui a commencé cinq auparavant comme un projet au sein des cliniques Bergman est devenu une entité indépendante depuis le début de l'année 2019. À sa tête siège le directeur et ancien PDG de Bergman, Bart Malenstein. Quin est un nouveau fournisseur de soins de santé numérique qui combine les pratiques physiques des médecins généralistes avec des services numériques pour les patients, les médecins généralistes et les spécialistes.
« Notre ambition avec Quin est de soulager les médecins généralistes et de donner plus de contrôle aux patient », déclare Madelon van Tilborg, responsable des affaires médicales chez Quin, elle-même ancienne médecin généraliste. « Pour y parvenir nous comptons sur 2 solutions : une offre de services numériques destinés aux patients avec, entre autres, une application et un vérificateur de symptômes, mais aussi un système qui va alléger la charge de travail des médecins généralistes en termes de back-office et d'informatique. Nous souhaitons réaliser une intégration numérique et physique et rendre l'ensemble du parcours de soins transparent : de la déclaration du symptôme au diagnostic, en passant par l'évaluation, au traitement et au suivi. »
Lancé en 2019, Quin a démarré en tant qu'entité indépendante. Depuis, l'entreprise n'a cessé de croître, passant de dix à plus de soixante employés. Bart Malenstein, actuellement l’unique investisseur, utilise désormais les connaissances et une partie du capital de Bergman Clinics pour continuer le développement de la société. Quin a récemment démarré le cycle d'investissement de série A et espère le terminer avant la fin de l'année.
Pièces détachées
Les soins de médecine générale sont composés de pièces détachées : il existe des systèmes informatiques pour l'administration, des fichiers d'information des généralistes, des systèmes de réclamation, des applications et des portails pour les patients. Quin combine des opérations commerciales intelligentes avec une plate-forme de santé numérique et des sites physiques. La société a l'intention d'ouvrir cinquante cabinets de consultation physiques de Quin Dokters GP aux Pays-Bas, dont le premier n’est autre que Quin Dokters Puttershoek. Avec les douze cabinets actuels, Quin dessert environ 50 000 patients affiliés.
Lorsqu’un patient est affilié à un cabinet général Quin Dokters, il peut programmer une téléconsultation immédiatement, ou physiquement si nécessaire. Via l'application Quin, les données peuvent être partagées avec le médecin généraliste, afin qu'il puisse se préparer à une consultation. Quin souhaite également soulager le médecin généraliste en prenant en charge toutes les tâches non liées au patient dans les cabinets de Quin Dokters avec un système de back-office efficace. « le moment, il existe un lien avec TetraHIS et des processus de mise en œuvre technique sont en cours avec d'autres systèmes d'information GP », confie Van Tilborg.
Choix du statut pour les médecins
La société n'a pas actuellement l'intention de développer son propre SIS, mais se concentre sur les liens avec les fournisseurs existants, a précisé Bart Malenstein à SmartHealt.
En achetant des cabinets de consultation de généralistes, Quin peut introduire sa propre plate-forme dans ces cabinets. Trouver un repreneur de cabinet de consultation est un défi pour les médecins généralistes qui prennent leur retraite : de nombreux médecins généralistes débutants ne veulent pas travailler en tant que médecin généraliste. Quin y voit une opportunité de reprendre les cabinets de consultation, pour introduire une nouvelle méthode de travail dans les cabinets de consultation physiques et ainsi proposer immédiatement une offre digitale au patient. Les médecins généralistes des cabinets Quin peuvent être indépendants ou employés dans les cabinets Quin Dokters. Dès que Quin sera opérationnelle, sa plate-forme numérique sera également disponible pour les cabinets de médecins généralistes indépendants qui souhaiteraient se connecter.
Vérificateur de symptômes
En plus d'une application pour les patients, avec laquelle ils peuvent organiser eux-mêmes certaines démarches, comme demander un renouvellement d’ordonnances, consulter leur dossier médical ou encore leurs résultats d'examens, Quin a développé un vérificateur de symptômes. Avec cette application, les patients reçoivent immédiatement des conseils fiables 24h / 24 et 7j / 7 et savent s'ils doivent se rendre chez un médecin. « Le vérificateur de symptômes a été développé avec une équipe de médecins généralistes assistée de médecins spécialistes, et vous indique si vous devez ou non vous adresser à un médecin généraliste pour un symptôme bien précis, et avec quel degré urgence », explique Van Tilborg. L'application fonctionne comme un tableau décisionnel basé, entre autres, sur les normes de triage utilisées en médecine générale, les directives de la NHG, des informations sur Thuisarts.nl et d'autres publications médicales.
« Il n'y a actuellement aucun élément d'auto-apprentissage dans le vérificateur de symptômes, mais l'objectif est d'introduire à court terme l'intelligence artificielle dans l'application. Outre la littérature médicale, cette dernière pourra à l'avenir inclure les données médicales du patient dans un conseil personnalisé. Et grâce à la Quin-app, il sera bientôt possible de suivre l'évolution des symptômes. »
Collaboration avec un médecin spécialiste
En plus de fournir des soins de première ligne, Quin envisage aussi de jouer un rôle pour permettre au généraliste et aux médecins spécialistes de mieux travailler ensemble sur le diagnostic et l'évaluation des troubles chez les patients. « Début 2021, nous souhaitons également intégrer l'expertise des médecins spécialistes dans la médecine générale en faisant intervenir numériquement les médecins spécialistes dans le diagnostic et l‘interprétation. La décision de traitement sera prise conjointement. Cela contribuera à une orientation ciblée vers des soins médicaux spécialisés. »
Bart Malenstein a été surpris du manque de collecte de données chez Bergman Clinics pour quantifier et interpréter les indications, par exemple pour l’arthrose de la hanche. L'évaluation des besoins par les médecins généralistes et les médecins spécialistes varie considérablement, de sorte que les patients sont parfois soignés inutilement ou ne sont pas traités alors que des soins seraient utiles. Pour remédier à cela, Quin travaille sur des modèles de prédiction basés sur les données pour permettre des références ciblées.
« Il est souhaitable que le médecin généraliste puisse examiner et évaluer sur place l'utilité d'une opération de remplacement de la hanche, mais les connaissances et l'expérience nécessaires font défaut. Avec Quin, je pense qu'une plate-forme numérique et une intelligence artificielle peuvent y contribuer », affirme Van Tilborg. « Avec les bons outils numériques, un patient peut passer par les étapes du diagnostic de manière standardisée. Un modèle de prédiction prévoit si une opération ou un autre traitement sera utile et un spécialiste détermine les soins à prodiguer lors d’une étape de validation finale. En plus d'un questionnaire standard validé, d'un examen physique et d'une radiographie pour quantifier l'usure de l'articulation de la hanche, un tel modèle de prédiction peut aider au diagnostic et à une meilleure prise en charge en matière de soins de première ligne.»
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