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Ce mois-ci, les essais cliniques d’Epowar débutent. Il s'agit d'une application d’urgence pour femmes sur smartwatch. L’outil analyse les situations via les battements du cœur et les mouvements corporels. En cas d’attaque, les contacts prédéfinis reçoivent immédiatement un message d'alerte et savent où se trouve la victime.
L'application d'IA a été développée par deux étudiants de l'université britannique de Bath. D’après leurs analyses, les techniques actuelles d’urgence utilisent des dispositifs manuels tels qu’un appel ou encore une commande vocale. Avec Epowar, tout est fait automatiquement via l’application. En mesurant le rythme cardiaque et les mouvements du corps, l’outil peut évaluer avec précision si une personne se trouve dans une situation dangereuse. Par exemple, si elle fuit de peur dans la rue ou si elle est harcelée physiquement. Lorsque cela se produit, l'application déclenche une alarme sonore et envoie immédiatement une alerte à des contacts prédéfinis. Elle indique également la localisation de la victime.
Epowar est née d’une crainte personnelle
Epowar n’aurait pas vu le jour sans la crainte de l’une de ses fondateurs, E-J Roodt. L’étudiante en commerce s'inquiétait de sa sécurité lorsqu'elle se promenait seule la nuit ou faisait son jogging dans un parc mal éclairé. Elle savait que des développements avaient lieu avec des montres connectées. Et en tant qu’utilisatrice, elle mesurait d’autant plus le potentiel d’utiliser les détecteurs qui se basent sur le rythme cardiaque pour déceler une éventuelle crise cardiaque. Elle a donc émis l’idée d'utiliser ces concepts pour la sécurité des femmes. C’est ainsi qu'elle a contacté Maks Rahman. L’étudiant en ingénierie revenait tout juste de travailler à l'institut allemand de recherche en technologie médicale Fraunhofer IPA.
Détection automatique
E-J Roodt souhaitait absolument avoir un système d’urgence autonome. « Nous avons pensé qu'une smartwatch avec cette application pourrait être un moyen d'alerter les autres lorsqu'une femme est attachée ou se débat. L'important est que tout cela se produise automatiquement. Le but étant qu'un attaquant n'ait que peu ou pas de temps pour l'empêcher. Or, ce n'est pas toujours possible avec les boutons de panique classiques de votre téléphone portable. », explique-t-elle.
Epowar distingue le stress physique du stress mental
Afin d’entraîner l’algorithme, plusieurs volontaires ont participé à des tests qui simulent des attaques physiques sur des femmes. Ainsi, le modèle d'IA est désormais capable de distinguer le stress physique du stress psychologique. Il aura fallu analyser des milliers d'échantillons de réactions psychologiques et corporelles pour en arriver là.
« Après des mois de recherche et d'expérimentation, nous avons été fascinés de constater que les réactions des personnes aux situations d'urgence sont cohérentes. En outre, l'IA permet de les enregistrer et de les interpréter de manière fiable. Nous avons maintenant atteint le stade de développement où les essais sur le terrain peuvent commencer. Nous sommes convaincus que nous sommes sur le point de créer un produit final », a déclaré la cofondatrice.
Epowar évite les problèmes de confidentialité auxquels se heurtent d'autres applications de sécurité, comme le suivi des utilisateurs. Car son logiciel ne permet pas de suivre ou d'identifier le porteur. Les utilisatrices peuvent activer l'application en permanence ou l'utiliser uniquement aux moments à risque.
Abordable et accessible
Les fondateurs d’Epowar espèrent arriver à développer un produit abordable. « Nous aimerions trouver des moyens de rendre ce programme aussi accessible que possible pour le plus grand nombre de femmes. Pour y parvenir, nous pouvons imaginer un système dans lequel des organisations, telles que des écoles ou des universités, mettent notre application à la disposition de groupes, par exemple. Ainsi, nous espérons que les personnes verront la possibilité d'alerter automatiquement les contacts comme un moyen de diminuer la violence dans le monde. »
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