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L'hôpital Elisabeth-Tweesteden de Tilburg vient de terminer un projet de suivi avec succès. Intitulé « Real Time Locating Service », il fait partie du plan européen BigMedilytics (Big Data for Medical Analytics). L’outil développé et testé (RTLS), a été utilisé pour cartographier le parcours de soins des patients victimes d'un infarctus cérébral dans le service des urgences.
RTLS, un système de suivi connecté
Le système de suivi (RTLS) a nécessité quelques ajustements pour se mettre en place. En effet, les plafonds de l'hôpital ont été équipés de traceurs. Le personnel de soins a reçu des badges, quant aux patients ils étaient suivis via des bracelets. Tous ces dispositifs étaient connectés entre eux. Un moyen fiable pour mieux comprendre les schémas de mouvement de toutes les personnes concernées. L'analyse a été réalisée en coopération avec la marque Philips. Les données ont été collectées de manière anonyme afin de respecter la vie privée des personnes concernées. L'accent a été mis sur les groupes de fonctions sans mentionner aucun nom. Le suivi a fourni des informations intéressantes pour l'optimisation du flux de travail dans le service des urgences de l'hôpital Elisabeth-Tweesteden.
Analyser pour optimiser grâce à RTLS
Gerrit-Jan Noordergraaf, chercheur principal et anesthésiste à l'ETZ, a donné des exemples concrets des progrès réalisés grâce à RTLS. « Prenons le cas d’une infirmière des urgences qui doit aller chercher des médicaments pour la thrombolyse dans la salle des médicaments. Même si en réalité, la pièce ne se trouve pas loin, son accès peut être ralenti par des facteurs extérieurs. Un collègue qui vous interpelle ou le téléphone qui sonne. Après l’analyse de suivi, nous avons pris la décision de placer ces médicaments dans la salle de traumatologie. Ils sont donc à présent au même endroit où les patients souffrant d'infarctus cérébral sont admis. »
En outre, Gerrit-Jan Noordergraaf explique que ce n’est pas le seul changement mis en place pour gagner du temps. En effet, la section d'anesthésie, dans le cadre du traitement par cathéter, à elle aussi été optimisée. « Le suivi nous a montré l’énorme perte de temps entre les différentes tâches à effectuer. Rien qu’allumer le poste de travail prend onze minutes. Ensuite, il faut trouver le chariot d'anesthésie, puis le descendre de la salle d'opération. Vous en avez encore pour huit autres minutes. Nous avons donc revu nos process pour que le chariot et le poste de travail soient prêts à partir. De cette façon, vous pouvez facilement gagner 25 minutes. » Pour le chercheur, ces projets pilotes de suivi sont importants pour mesurer, améliorer et améliorer la qualité.
Agir vite
Un accident vasculaire cérébral se caractérise par l‘obstruction d'un vaisseau sanguin par un caillot de sang. Une partie du cerveau ne reçoit alors pas ou trop peu d'oxygène. Il faut donc vite agir afin d’éviter des complications graves. Dès leur arrivée aux urgences, les patients souffrant d'un infarctus cérébral reçoivent une perfusion composée d’un type de dissolvant de caillots (thrombolyse intraveineuse). Il arrive aussi que le caillot soit aspiré à l'aide d'un cathéter. Ce qui peut faire la différence, c’est la rapidité avec laquelle le patient est traité. Un outil de suivi tels que RTLS permet justement de mettre en place les bonnes mesures afin de gagner un temps précieux qui peut sauver des vies.
30 000 personnes concernées chaque année
L’infarctus cérébral, l'hémorragie cérébrale et l'accident ischémique transitoire (l'AIT) sont des troubles regroupés sous l’appellation accident vasculaire cérébral. Les symptômes de ces affections sont très similaires. Bien que ces problèmes surviennent soudainement, ils sont induits par des dommages croissants au niveau du tissu cérébral. Des habitudes alimentaires et des modes de vie malsains en sont souvent la cause.
Environ huit patients sur dix victimes d'un AVC font un infarctus du cerveau. Cela concerne plus de 30 000 personnes chaque année. Ainsi, près de 360 000 Néerlandais vivent avec des conséquences graves. Environ deux tiers d'entre eux retrouvent une certaine autonomie après trois mois d’hospitalisation. Pour mieux accompagner les patients, les hôpitaux proposent souvent des aides numériques. Parmi elles, l'application d'exercice pour l'AVC, qui a été développée par le centre de connaissances d'Utrecht pour la médecine de réadaptation. Cette organisation est une coopération entre le centre médical universitaire d'Utrecht et De Hoogstraat Revalidatie.
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