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Durant la pandémie, les patients ayant consulté à distance un kinésithérapeute en Belgique ont été temporairement remboursés. D’après une nouvelle étude, plus de la moitié des consultations étaient une combinaison de visites physiques et de thérapie en ligne. Résultat : aussi bien les patients que les professionnels de soins ont été pleinement satisfaits par la mise en place de cette nouvelle méthode de traitements.
Cela fait presque 2 ans que la COVID-19 est le centre de toutes les attentions. Le virus a bouleversé la vie de chacun d’entre nous. De nombreuses personnes sont tombées malades, ont dû être hospitalisées ou ont été contraintes de se reconvertir du jour au lendemain dans un nouveau métier. Aussi, la pandémie a créé de nombreuses opportunités, notamment dans le secteur de la santé. En effet, plusieurs initiatives ont vu le jour afin de rendre possibles les téléconsultations remboursées en Belgique. Et pour y parvenir, tout le corps médical du monde entier a été obligé de changer leur méthode de traitements avec de nouveaux outils en ligne (visio-thérapie, par exemple) ou encore des applications d’e-santé mentale.
Les physiothérapeutes et leurs patients ont également dû s'adapter à cette nouvelle « normalité ». Durant les divers confinements en Belgique, beaucoup de soins en physiothérapie ont dû être organisés à distance. Pour comprendre l’ampleur de ce changement, une étude impliquant quatre universités a été menée qui a mené deux enquêtes : l'une auprès de 1 567 physiothérapeutes belges de soins primaires et l'autre à l'intention des patients. Et parmi les soignants, 643 ont proposé une kinésithérapie à distance pendant la pandémie, et 183 patients, dont 35 ont reçu des soins à distance.
Résultats positifs
L'étude démontre qu'environ plus de la moitié des patients et des physiothérapeutes considèrent comme une bonne chose le mixte de physiothérapies. L'acceptation des soins à distance était également plus faible que lorsqu'elle était associée à des consultations physiques.
Le résultat le plus frappant de l'étude est que la majorité des patients ayant eu recours à la télékinésie pour une affection antérieure à la pandémie considéraient les consultations à distance comme comparables, voire meilleures, que celles physiques. L’étude a aussi évalué des aspects importants des soins centrés sur la personne, tels que l'orientation vers l'autogestion, la création d'un lien thérapeutique et l'attention portée à l'environnement et à la situation personnelle.
Des défis importants
Si ce rapport est très positif, des obstacles pour développer ce type de soins demeurent. Le premier est de déterminer si un patient est apte à recevoir une physiothérapie mixte (seule une minorité y est éligible). « Inconnue est mal aimée », précise le compte rendu. Autrement dit, la kinésithérapie à distance reste très vague et méconnue, ce qui explique que de nombreux thérapeutes préfèrent ne pas l'utiliser. Il est donc extrêmement difficile d'intégrer cette nouvelle méthode de traitement dans la pratique quotidienne.
Enfin, l'étude indique qu'il faut un cadre financier et juridique clair et correct qui traite, entre autres, du remboursement de ces traitements à distance. Les physiothérapeutes (et les étudiants en physiothérapie) devraient également être formés à tous les aspects juridiques, techniques et cliniques de la télékinésie. C'est là, conclut le rapport, le seul moyen de garantir une utilisation durable et pérenne des nouvelles technologies en kinésithérapie.
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