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Le robot de transport implanté à l'hôpital néerlandais Albert Schweitzer de Dordrecht, Robin, a été upgradé et peut à présent effectuer une multitude de nouvelles tâches. Il est capable, entre autres, d'appeler et de faire fonctionner les ascenseurs de manière autonome ou encore de faire attendre le suivant si un lit se trouve déjà en transit.
L’usage de la robotique en milieu médical n'est plus de la science-fiction. Et bien que nous soyons encore loin des robots autonomes capables d'opérer les patients, ils sont de plus en plus implantés dans les hôpitaux pour effectuer des tâches administratives basiques. C’est notamment le cas du robot, Moxi, chargé de transporter les fournitures médicales et les échantillons de laboratoire dans les différents services de l'hôpital. Cet assistant autonome a également été employé pour prendre en charge des missions quotidiennes simples.
Davantage d'autonomie
De son côté, l'hôpital néerlandais Albert Schweitzer fait appel au robot de transport Robin, qui décharge les professionnels de santé d'une grande partie de leur travail. Il déplace notamment les tubes de sang, divers tests et d'autres matériels destinés aux patients dans les différents services de laboratoires. De cette manière, le robot passe facilement environ 80 heures par semaine à parcourir les couloirs et cela jour et nuit. Récemment, il a également été en mesure de se déplacer sur l'ensemble du bâtiment de l'hôpital. Une aide précieuse qui soulage de plus en plus les services qui souhaitent transporter rapidement quelque chose d'un endroit à un autre. En collaboration avec Swisslog et Schindler, l'hôpital souhaite continuer à développer et à affiner la technologie et la logistique entourant Robin.
Depuis 2018, ce robot est utilisé de manière autonome dans l'hôpital pour le service de dialyse et le dispatch des échantillons de laboratoire. Robin est d’ailleurs capable de collecter des tubes de sang prélevés sur des patients dialysés et de les livrer pour être analysés.
Grande promesse
Environ 300 robots sociaux ont déjà été déployés dans l'ensemble des Pays-Bas. Néanmoins, si la promesse robotique est grande, la réalité est qu’une action autonome, surtout pour prodiguer des soins, n’est pas encore possible pour de nombreux d’entre eux. Par exemple, le robot SARA est capable de divertir un patient en lui lisant des histoires, en lui diffusant des films ou en lui faisant écouter de la musique, mais les véritables tâches infirmières ne sont pas encore prises en charge.
D’après Jenny van Doorn, professeur de marketing des services à l'université de Groningue, « la technologie robotique est encore trop souvent décevante ». Pourtant, son potentiel reste grand dans le secteur des soins : « Au cours de mes recherches, j’ai pu constater des situations d'inconfort social induit par le robot. Cependant, il existe aussi des situations de malaise lorsqu'il s'agit d'attirer l'attention des soignants. Il est certain que dans le secteur des soins infirmiers, où le manque de personnel s'accentue et où la pénurie est énorme, les patients peuvent se sentir gênés de demander de l'aide. Avec un robot, cette problématique ne se pose pas. »
« À long terme, nous devons encore nous habituer aux robots dans la prestation de services », conclut Jenny Van Doorn. « Tout comme pour l'introduction du distributeur automatique de billets, nos attitudes évolueront avec le temps. »
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