La thérapie RV réduirait l'anxiété chez les personnes atteintes de psychose

Une nouvelle étude démontre que la thérapie par Réalité virtuelle (RV) pourrait aider les patients atteints de psychose à réduire leur anxiété. Elle vient d’être publiée dans la revue scientifique The Lancet.

L'étude a mis en lumière la thérapie RV pour traiter la psychose. L’outil immerge les patients dans différents scénarios sociaux avec un coach virtuel pour les guider. Les auteurs de l'étude se sont aperçus qu’en complément des soins habituels, les malades présentaient une réduction significative de l'évitement et de l'anxiété relative à l’agoraphobie. Ils étaient également moins anxieux que les patients qui n'ont reçu qu'une thérapie ordinaire. L'étude révèle que les patients souffrant de l'anxiété la plus grave ont bénéficié de davantage de séances de RV.

« L'analyse de médiation a indiqué que la thérapie de RV fonctionnait conformément au modèle cognitif en réduisant les pensées anxieuses et les comportements de protection associés », peut-on lire dans le rapport. « Aussi, cette thérapie s’est montrée très efficace chez les patients souffrant d'évitement agoraphobe sévère. »

346 patients âgés de 16 ans et plus souffrant de psychose allant de la schizophrénie à des troubles affectifs avec des symptômes psychotiques ont participé à l’étude. Ces derniers avaient tous des difficultés à sortir de chez eux à cause de leur anxiété.

Surmonter la peur avec la RV

Selon USA Facts, 122 millions de personnes en Amérique vivent dans une zone où les soins de santé sont peu accessibles. Cette pénurie de prestataires entraîne une augmentation des outils numériques pour aider les patients à se soigner, y compris la RV.

« La RV et les mondes interactifs tridimensionnels générés par ordinateur qui créent la sensation d'être dans de nouveaux environnements réalistes sont potentiellement un puissant outil thérapeutique pour surmonter les barrières sociales », affirment les auteurs. « Les patients participent et apprennent plus facilement lors de simulations de situations anxiogènes. Ils savent que les imitations ne sont pas réelles. De plus, la prestation automatisée de la thérapie dans la RV supprime la dépendance à l'égard des thérapeutes formés. »