Newsletter:
Not Less But Better (NLBB) a récemment levé 940 000 euros auprès d'un groupe d'investisseurs. L'entreprise berlinoise propose une application qui aide les consommateurs à lutter contre une utilisation abusive d’un smartphone. Elle se base notamment sur la pleine conscience numérique. NLBB prévoit d'injecter les capitaux récemment levés dans le développement de son application.
NLBB a été développée par une équipe de psychologues de la santé en coopération avec la Freie Universität de Berlin. Comme le suggère le nom de la start-up, l'objectif n'est pas de réduire, mais d'améliorer l'utilisation des smartphones.
Christina Roitzheim, cofondatrice, chef de produit et psychologue chez Not Less But Better, déclare : « Nous sommes ravis de bénéficier du soutien d'investisseurs providentiels et de conseillers aussi solides. C’est une grande fierté pour nous d'avoir conclu avec succès un tour de table de pré-amorçage qui accélérera l'impact de nos méthodes scientifiques. Nous pensons que la technologie, qui résout les problèmes humains, est l'avenir. Nous sommes reconnaissants de pouvoir contribuer à la résolution de l'un des défis les plus urgents de notre époque : la dépendance aux smartphones. »
Not Less But Better
Not Less But Better a été fondé il y a trois ans par Selcuk Aciner, Christina Roitzheim et Marius Rackwitz. Au départ, leur mission était simple : enseigner des habitudes saines en matière de smartphones. Ils cherchaient aussi à rendre cela facile et accessible, afin que la technologie améliore la vie sans la distraire. Les fondateurs eux-mêmes en avaient assez d'être constamment sollicités par leurs smartphones, sans pouvoir résoudre eux-mêmes le problème. Et ils ne sont pas seuls. Ils affirment que quelque 17 millions d'Allemands âgés de plus de 16 ans souhaiteraient mieux réguler l'utilisation de leur smartphone, mais n'y parviennent pas.
Thérapie comportementale
L'idée était d'enseigner de meilleures habitudes d’utilisation des smartphones de manière simple et efficace, sans aucune forme de suivi d'écran ou de désintoxication numérique. Avec un psychiatre comme mentor et une bourse de soutien, l'équipe a développé une intervention mobile basée sur les méthodes de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et de la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT). Selon la start-up, l'efficacité du programme de formation a été prouvée dans une étude randomisée avec un groupe de contrôle européen. Not Less But Better indique que les résultats montrent que les participants ont réduit leur consommation problématique de 42 %, augmenté leur bien-être de 8 % et ont été capables de se défaire d'habitudes malsaines sur le long terme.
Mise en lumière par l’émission Die Höhle der Löwen
La start-up a rapidement reçu l'attention des médias et, bien qu'elle ne soit qu'en phase bêta, elle a été invitée en 2020 à participer à la version allemande de l'émission télévisée Dragons' Den, intitulée Die Höhle der Löwen. Ils y ont présenté la première version de l'application. Ils n'ont pas obtenu d'investissement direct, mais ils ont réussi à rendre leur application pertinente pour un public de plusieurs millions de personnes. À l'automne 2020, la deuxième version de l'application est apparue dans les appstores.
Not Less But Better mise ne demande que minutes par jour
Selon les développeurs, les utilisateurs n'ont besoin que de cinq minutes par jour dans l'application. Ils choisissent un cours interactif dans l'application en fonction de leurs objectifs. Les cours portent sur la consommation d’un smartphone, comme :
- les médias sociaux,
- le binge-watching,
- les jeux,
- la consommation d'informations
- les rencontres en ligne.
Le cours se compose de dix exercices. Chaque exercice dure cinq minutes. Sur cette base d’entraînements interactifs et de défis supplémentaires, ils apprennent à utiliser le smartphone de manière saine. Pour créer un changement d'habitude durable, les utilisateurs travaillent sur le renforcement des compétences mentales telles que la pleine conscience numérique, la résilience, le contrôle des impulsions et l'autoréflexion.
Focus sur Unpluq
Les smartphones, via Digital Wellbeing (Android) et Screen Time (iPhone), offrent certaines possibilités pour réduire l'utilisation problématique des smartphones. Pourtant, cela ne semble pas suffisant, étant donné le nombre d'applications qui se concentrent sur la surconsommation des smartphones. Outre Not Less But Better, on peut citer le néerlandais Unpluq. Dans son application, les utilisateurs indiquent les applications qu'ils souhaitent bloquer, puis ne reçoivent plus de notifications. Afin d'ouvrir une application bloquée, l'utilisateur doit effectuer une tâche irritante. Par exemple, toucher différents points sur l'écran, secouer le smartphone à plusieurs reprises ou brancher le téléphone au chargeur.
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !