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La société allemande Wellster Healthtech a levé 20 millions de dollars auprès d'investisseurs dans le cadre d'un tour de table de série B mené par Mangrove Capital Partners et Claret Capital Partners. Six mois auparavant, elle récoltait 40 millions de dollars de capital, portant ainsi le total d’investissements à 60 millions de dollars. Avec ces nouvelles ressources financières, Wellster va développer une plateforme européenne de femtech. La société a pour ambition de devenir le leader du marché européen de la santé en ligne pour les femmes.
La nouvelle plateforme femtech contiendra de nombreux contenus différents. Des logiciels, des diagnostics, des produits ou encore des services destinés à améliorer la santé des femmes. L'accent est mis sur les traitements de santé intime et les produits médicaux de la vie courante. Les offres comprendront des solutions dans les domaines de la fertilité, de la grossesse, de l'allaitement, de la menstruation et du bien-être sexuel. La date de lancement de ce projet d’envergure est à ce jour inconnue.
Bientôt leader du marché européen ?
La nouvelle plateforme femtech est le nouveau défi de la marque de santé en ligne Wellster, Spring, destinée aux hommes. Les deux fondateurs de Wellster ont réagi à l'injection de capital dans un communiqué de presse. Dr. Manuel Nothelfer : « Ce financement intervient à un moment important de notre développement. Il renforce notre objectif d'atteindre une position de leader sur le marché européen et d'élargir notre gamme de services de santé personnalisés. » Le cofondateur Nico Hribernik ajoute : « Notre objectif est de devenir le leader du marché européen dans le secteur des technologies de la santé. Avec le dernier tour de table, nous développons notre plateforme femtech. Notre solide base de clients, nos racines européennes et notre expérience des réglementations européennes nous donnent un avantage considérable par rapport aux entreprises américaines qui s'immiscent sur le marché. »
Offre d'e-santé de Wellster
Wellster, fondée en 2018 et lancée officiellement en 2019. En Allemagne, la société a la réputation d'être une start-up relativement récente dans le domaine de l'e-santé. Ils offrent un service en ligne permettant de diagnostiquer et de traiter à distance divers problèmes de santé de la vie quotidienne. D’après les fondateurs, leurs dispositifs sont plus que nécessaires. Ils affirment que beaucoup de personnes ignorent que l’origine de leur malaise est un problème médical. De plus, les applications en ligne permettent de surmonter les obstacles cruciaux du système de santé conventionnel.
La start-up a réparti son offre en plusieurs marques. La première, Wellster Spring, propose un traitement médical en ligne des troubles de l'érection. MySpring s'occupe de la perte de cheveux. HelloEasy aide les personnes ayant des problèmes de sommeil. Enfin, Easytest fournit des autotests pour diverses affections. L'entreprise munichoise spécialisée dans les technologies médicales travaille en étroite collaboration avec des médecins qui établissent des diagnostics et rédigent des ordonnances. Les médicaments sont envoyés aux pharmacies locales ou livrés à domicile. De cette manière, Wellster souhaite améliorer l'accès aux traitements médicaux. Plus de 1,5 million de personnes ont déjà recours à leurs services de téléconsultation. Le remboursement n'est pas encore possible, bien que l'Allemagne soit en tête pour la prescription d'applications sur ordonnance.
Femtech reste modeste
Ces dernières années, les investisseurs se sont tournés de plus en plus vers les start-ups féminines. En 2021, entre janvier et août, environ 1,3 milliard de dollars ont été investis dans cette niche dans le monde entier. C'est plus que l'ensemble de l'année 2020. Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un aspect sous-estimé des soins de santé. Seules 4 % des recherches médicales portent spécifiquement sur la santé des femmes. Un rapport de Rock Health montre que sur le nombre total d'investissements dans les soins de santé numériques en 2020, seuls 7 % étaient consacrés aux femtech. Le problème majeur est que les offres se concentrent principalement sur les mêmes problèmes de santé. Résultat : de nombreux sujets sont sous-exposés, comme les problèmes de santé mentale chez les femmes, les avortements, les fausses couches, les mastectomies ou les hystérectomies (ablation de l'utérus).
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