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Tous les patients cardiaques sous traitement à Maastricht UMC (MUMC+) peuvent désormais mesurer leur rythme cardiaque à domicile. En pratique, les malades transmettent directement leurs données via une application développée par FibriCheck. L'assureur VGZ et MUMC se sont mis d'accord sur le remboursement standard de la télésurveillance des patients cardiaques. VGZ rembourse les soins numériques, faisant de la télésurveillance un élément permanent des soins pour traiter les patients souffrant d'arythmie cardiaque.
Un développement accéléré par la COVID-19
Sous la pression de l'épidémie actuelle, l'hôpital de Maastricht MUMC+ a développé une nouvelle infrastructure mHealth. Elle a été mise en place en avril 2020 sous le nom de TeleCheck-AF (AF signifie fibrillation auriculaire). L’objectif est de suivre à distance les patients atteints de fibrillation auriculaire. Pour y parvenir, le suivi est fait via l’analyse de la fréquence et le rythme cardiaque avec une application et des consultations téléphoniques.
Dominik Linz, cardiologue à Maastricht UMC+ explique les enjeux de TeleCheck-AF. « Le développement de l'application de TeleCheck-AF est le plus grand projet dans le domaine des soins numériques depuis la crise du coronavirus en Europe. À l'heure actuelle, 41 centres - avec plus de 4 000 patients - utilisent l'application Fibricheck. Les soins à distance ne sont donc plus une expérience, mais sont vraiment devenus une partie de notre travail. Il ne peut en être autrement. Je constate d’ailleurs que les patients en ont besoin tous les jours. J'espère que d'autres hôpitaux aux Pays-Bas et dans toute l'Europe suivront bientôt. »
Lancement de FibriCheck au début de la pandémie
Initialement, FibriCheck était gratuit pour les centres médicaux. L’outil servait déjà à garantir les soins aux patients atteints de rythme cardiaque, explique Bieke van Gorp de FibriCheck. « Les patients ont utilisé FibriCheck dans les 7 jours précédant la téléconsultation pour collecter des données, en moyenne 3 fois par jour. Les médecins avaient accès aux informations et recevaient également un rapport tout à fait clair avant la téléconsultation. Ces données objectives servent également lors de la téléconsultation. Entre-temps, nous avons appris que cette approche fonctionne également en dehors de la pandémie. En effet, de nombreux patients peuvent être parfaitement suivis à domicile. Cela évite les visites physiques chez le médecin et les diagnostics supplémentaires (coûteux) qui ne sont pas pour beaucoup nécessaires. »
de l'expérimentation à l'offre standard
Avec la nouvelle prestation facultative de l'autorité néerlandaise des soins de santé - l'organisme qui s'occupe des remboursements - il existe désormais un remboursement structurel pour cette forme de soins. Ainsi elle peut passer de l'offre expérimentale à l'offre standard. Au départ, il existait un accord local entre l'hôpital et l'assurance-maladie concernant le remboursement de ces soins. Désormais cet accord s'applique également aux autres hôpitaux. Ils peuvent conclure des accords avec le ou les assureurs-maladie concernant cette forme de soins numériques.
Grâce au télécontrôle de la fibrillation auriculaire (FA), les patients cardiaques peuvent facilement mesurer leur rythme cardiaque via une application sur leur smartphone. Ces mesures peuvent ensuite être évaluées à distance par un cardiologue afin d'aboutir à des conseils de traitement. La télésurveillance est une alternative validée aussi précise que le suivi qui se fait à l'hôpital pour ces patients, selon la NZa.
Une aide précieuse pour des millions de patients
À l'échelle nationale, environ 142 000 patients consultent un cardiologue chaque année et sont éligibles à l'utilisation de TeleCheck-AF. Si tous les autres hôpitaux utilisent TeleCheck-AF, une économie d'environ 24 millions d'euros en frais de santé est possible, ont calculé le MUMC+ et la VGZ.
Depuis l'épidémie, environ 1 400 patients du MUMC+ ont été suivis avec TeleCheck-AF. Selon l'hôpital, le nombre d'électrocardiogrammes et d'examens Holter par trajectoire de soins a ainsi considérablement diminué. Les téléconsultations ont remplacé les rendez-vous physiques à l'hôpital. Un bénéfice pour tous puisque les patients et leurs familles économisent du temps et de l'argent. Cela signifie aussi une plus grande commodité. Les malades n'ont pas à se déplacer à l'hôpital ou en tout cas moins souvent. Ils peuvent aussi facilement communiquer avec leur praticien.
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