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L'hôpital Catharina d'Eindhoven, en collaboration avec Philips, la TU/e, l'Amsterdam UMC et l'université de Tilburg, travaille actuellement sur une smartwatch connectée révolutionnaire. Cette dernière serait capable de détecter un arrêt cardiaque et d'appeler immédiatement les services d'urgence. Un wearable plus qu’utile puisque chaque année de nombreuses personnes sont seules lorsqu'elles sont victimes d'un AVC.
Ce nouveau projet novateur est dirigé par le Dr.ir. Rik Vullings, professeur associé à l'université de technologie d'Eindhoven. Selon l'hôpital Catharina, il existe déjà sur le marché diverses montres intelligentes qui surveillent le rythme cardiaque. Ces dernières permettent principalement d’émettre des avertissements en cas d’arythmie. Elles sont cependant incapables de détecter un arrêt cardiaque et d'alerter les services d'urgence.
Sauver des vies grâce aux capteurs et au GPS
« Notre smartwatch utilise des capteurs qui détectent si les battements du cœur s’arrêtent ou si une personne tombe. Grâce à la technologie GPS, elle localise les personnes et informe les services d'urgence de l'emplacement exact où se trouve le patient. Nous espérons ainsi contribuer à augmenter les chances de survie en cas d'arrêt cardiaque lorsqu'une personne est seule », explique le cardiologue Lukas Dekker de l'hôpital Catharina d'Eindhoven. Il précise toutefois que l'équipe de recherche devra veiller à réduire au maximum les fausses alertes.
Financement par la Fondation néerlandaise du cœur
La Fondation néerlandaise pour le cœur finance le projet à hauteur de près d'un million d'euros. Ils soutiennent également un projet similaire mis en place par le Radboudumc. Les deux fonds proviennent de la subvention PPP. Ce montant a été débloqué par le Top Sector Life Sciences & Health (Health~Holland) pour stimuler les partenariats public-privé. L'objectif de la Fondation du cœur est de rendre la smartwatch commercialisable pour le grand public d'ici trois ans. Le choix a donc été fait de financer deux projets de recherche pour augmenter les chances de succès.
Peu de témoins d'arrêts cardiaques
La Fondation néerlandaise du cœur indique qu'aux Pays-Bas, environ 17 000 arrêts cardiaques ont lieu chaque année en dehors des murs d'un hôpital. Ils se réfèrent à une étude internationale qui conclut que dans six cas sur dix, personne d'autre n'est témoin. En outre, l'hôpital Catharina affirme que les femmes sont plus susceptibles d'être frappées seules par un arrêt cardiaque. Une statistique qui s’explique par le fait qu’elles sont plus nombreuses que les hommes à vivre seules. Surtout à un âge avancé. Il est également frappant de constater qu'elles sont moins souvent réanimées par des secouristes que les hommes. L'hôpital n'a aucune explication à ce sujet.
La Fondation du cœur souligne l’utilité de ces smartwatches pour alerter les personnes autour. Le Dr Dekker rejoint cet avis. « Ce serait formidable si nous pouvions améliorer la survie et la récupération après un arrêt cardiaque à l'aide d'une smartwatch. Nous pensons qu’elle pourrait vraiment faire la différence, surtout pour aider les victimes isolées. Le temps d’intervention est crucial et chaque seconde compte. »
En effet, la survie d’un arrêt cardiaque nécessite une assistance adéquate dans les six minutes. À l'avenir, les prestataires de soins civils, qui sont connectés au système d'appel HartslagNu, recevront également une notification et la localisation d'une personne victime d'un AVC et qui porte une smartwatch.
Innovations de l'hôpital Catharina
Il y a quelques années, SmartHealth s'est entretenu avec le cardiologue Lukas Dekker de l'hôpital Catharina. Depuis de nombreuses années, il est un fervent défenseur de l'innovation dans les soins de santé. De sa propre initiative, il a mis en place la plateforme Hart Volgers. Il s'agit d'un environnement social en ligne où les patients peuvent obtenir des informations, poser des questions et partager leurs expériences. Depuis l'année dernière, il participe également au projet de recherche COMBAT-VT à l'hôpital Catharina. Ce projet est axé sur les arythmies cardiaques que connaissent certains patients après une crise cardiaque. Avec l'aide de l'IA et du Big Data, l'équipe de recherche tente de prédire quels patients sont les plus à risque de développer une dysrythmie cardiaque. De cette façon, le traitement peut être ajusté à temps.
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