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L’e-santé commence de plus en plus à se faire une place dans le système de soins. À tel point, que les assurances maladies les introduisent dans leurs prestations. En effet, après la caisse indépendante Partena, la Christian Mutualiteit (CM) et la Liberale Mutualiteit (LM) rembourseront partiellement l'achat d'applications santé. Selon divers experts, comme le futurologue de la santé Koen Kas, il s'agit déjà d'un pas dans la bonne direction.
Cela fait des années que les mutuelles de santé belges incluent des prestations annexes telles que l'adhésion à un club de sport. Et bientôt elles seront de plus en plus à rembourser des applications numériques de santé. C’est notamment le cas de la Christelijke Mutualiteit. L’assurance maladie vient d’annoncer à tous ses membres qu'elle intervenait désormais aussi dans l'achat de certaines applications médicales. Elle prévoit déjà la prise en charge de certaines pathologies avec Plibo. Un outil numérique qui accompagne et informe les personnes souffrantes de troubles cardiaques et d’hypertension. L’application mySugr est elle aussi concernée. Elle permet d'enregistrer les fluctuations de la glycémie. Ainsi, pour ces e-traitements, La CM remboursera désormais 20 euros du coût.
La Mutualiteit libérale rejoint cette initiative numérique. En effet, à partir du 1er janvier, la CM remboursera les applications médicales pour le suivi des patients souffrant d'arythmie cardiaque, d'épilepsie, de cancer, de diabète, de troubles du sommeil, etc. Les mutuelles de santé remboursent uniquement les applications qui font partie de mHealthBelgium.
« Un pas dans la bonne direction »
Le futurologue de la santé Koen Kas s'en réjouit. « Bien sûr, le remboursement de 20 euros reste une action encore très limitée. Cependant, elle marque un tournant. Elle montre qu’une nouvelle tendance vient de commencer. », rapporte-t-il dans le journal belge Het Laatste Nieuws. « Les applications ont une fonction de soins préventifs. Ainsi, en tant que citoyen en bonne santé, vous pouvez prévenir de l’apparition de maladies. C'est le premier pas vers un système de santé dans lequel nous sommes payés pour rester en forme, au lieu d'attendre d'être malade. Avec le remboursement des applications, le CM réaffirme son ambition de 2018 d’être une caisse de santé et non une caisse d'assurance maladie. Ce qui est tout de même aberrant c’est que cette initiative vient uniquement des mutuelles. Car pour l’instant, aucune des 34 applications n’est remboursée par le NIHDI. »
Néanmoins, toutes les applications ne sont pas éligibles au remboursement, précise le futurologue. Auparavant, il n'existait pas de document officiel répertoriant les outils numériques fiables. C'est pourquoi les CM ont commencé à établir leur propre liste. « Nous disposons maintenant d'une base de données qui est utilisée dans le monde entier comme référence. Elle ne contient pas encore beaucoup d'applications. Seulement 257 dans le monde, dont environ un cinquième est disponible dans notre pays. En outre, la pyramide de mHealthBelgium comprend 34 applications. Aucune d'entre elles n'est remboursée par l'INAMI. »
De plus en plus important
Les applications numériques ne feront que prendre de l’ampleur dans les soins de santé, selon Koen Kas. « Nous sommes en train de construire une plateforme de données qui permet aux citoyens de transmettre les informations personnelles qu'ils souhaitent partager. » Cette plateforme est mise en place par le pôle de compétences VITO et est soutenue par Zorgnet Icuro, Domus Medica, la Fondation Reine Baudouin et la Plateforme flamande des patients. « L'idée est que, en tant qu'utilisateur, vous recevez une offre d'applications qui correspondent à ce que vous voulez faire. Supposons que vous soyez en surpoids et que vous vouliez maigrir, vous recevrez les bons outils pour vous accompagner dans votre démarche. Ainsi, les possibilités sont énormes. »
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