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Depuis le 4 octobre, le cabinet de médecine générale Pallion à Hulst, en Zélande, à intégrer un nouvel outil dans ses processus de soins. Elle utilise Medicoo, une application pour soulager la charge de travail de ses médecins. Une solution pratique et rapide pour remédier au manque de médecins généralistes supplémentaires.
« La pression du téléphone qui sonne et les heures de visite interminable n’en finissent plus », a expliqué le GP Robbert Zijl dans un communiqué officiel. Il fallait donc trouver rapidement une solution aussi bien pour les patients que pour le personnel médical.
La priorité : mieux dispatcher les soins
« L’outil Medicoo est un excellent exemple de l'évolution des soins dispensés à distance par les médecins généralistes. » Grâce à cette application, les patients ont désormais accès à un médecin depuis chez eux. En effet, via un chat, ils peuvent poser leurs questions. Ils reçoivent ensuite des conseils personnalisés de la part de l'équipe médicale de Medicinfo. En fonction des cas, une téléconsultation ou un rendez-vous physique dans le cabinet du patient peuvent être planifiés.
« Pour les problèmes sans gravité, la visite dans un cabinet n'est plus utile », explique Steven van Kemenade, le directeur médical de Medicinfo. « Surtout depuis la mise en place des transferts des données. En effet, à présent le médecin traitant reçoit systématiquement le compte rendu de chaque e-consultation. Ainsi, le dossier médical du patient reste toujours complet. De plus, notre équipe médicale travaille en étroite collaboration avec les centres de soins. Nous pouvons donc réagir très rapidement si besoin. »
Medicoo
Depuis un an, la société néerlandaise Medicoo se positionne comme une e-solution pratique à ceux qui n'ont pas facilement accès à un médecin traitant en Zélande et dans une grande partie du Brabant septentrional. L'assureur CZ a même décidé d'accélérer son déploiement. Il offre désormais une alternative aux patients qui n'ont pas de médecin généraliste attitré. Pour l'assureur, il s’agit d’un moyen efficient pour lutter contre la pénurie croissante de médecins généralistes aux Pays-Bas.
Le déploiement accéléré de l’application n’est pas une coïncidence. Dans certaines régions faiblement peuplées la situation ne cesse de se dégrader. D’après Jan-Erik de Wildt, observateur des tendances en matière de soins primaires, les régions faiblement peuplées telles que Zeeland, Drenthe ou Groningen se trouvent en grande difficulté. « Cette pénurie est en partie due au vieillissement des médecins généralistes néerlandais actuels et au nombre limité de ceux qui peuvent être formés. Pendant les études de médecine, on ne tient pas suffisamment compte des profils des candidats. C’est notamment le cas pour les femmes qui ne travaillent que trois jours par semaine. Si vous n'en formez que trois, vous n'avez que deux places réellement remplies. Cela crée une inadéquation entre le nombre de généralistes formés et la demande. »
Lutter contre la pénurie
Les consultations en ligne se normalisent de plus en plus aux Pays-Bas. La télésanté et l'auto-triage numérique ont été fortement stimulés pendant les différents lockdowns induits par le coronavirus. Ces outils restent encore encore largement utilisés aujourd'hui. Certains cabinets de généralistes ont même été plus loin dans l’exploitation des soins numériques. C’est notamment le cas d’Arene qui s’est fixée comme objectif de remédier à la pénurie de médecins généralistes. « Aux Pays-Bas, chacun a son propre médecin généraliste et nous voulons que cela reste ainsi. Nous ne ciblons donc pas les personnes qui sont déjà suivies. Seulement aujourd'hui, beaucoup de Néerlandais n'ont pas accès à un docteur de proximité à cause d’un manque considérable de praticiens dans certaines régions. », précise le cofondateur Jan-Frans Mutsaerts.
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