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L'université de Twente, en collaboration avec d'autres chercheurs et professionnels, vient de lancer l'application gratuite Compas-Y. Cette dernière a été conçue comme un outil de soutien pour les personnes ayant été récemment diagnostiquées positives à un cancer. Elle cherche principalement à les accompagner et à accroître leur résilience. Sponsorisé par le KWF, ce nouvel outil a principalement été développé autour du concept d'auto-compassion.
L'application aura mis deux ans à voir le jour. Pour y parvenir, de nombreux intervenants ont été impliqués dans son développement, à commencer par le Medisch Spectrum Twente (MST), l'université de Twente, le centre médical universitaire de Groningue (UMCG) ou encore des infirmières. En outre, des psychologues, des cancérologues et des patients partenaires ont également contribué à sa création. L'équipe de recherche chargée du projet a en effet interrogé 17 personnes atteintes d'un cancer. Elles ont pu ainsi permettre de mettre en place des solutions numériques adaptées en fonction des besoins spécifiques des malades venant d’être diagnostiqués.
Avant de commencer le développement de l'application, l'équipe à l’origine du projet a examiné les solutions existantes. Leur but ? Déterminer ce qu’il manquait vraiment aux patients et mieux comprendre ce que vivaient les personnes récemment diagnostiquées. Après cette analyse, plusieurs pistes ont été élaborées afin d’être testées. Des infirmières et des malades ont alors répondu à une série d’exercices d'auto-compassion lors d'ateliers spécifiques organisés à Groningue et à Enschede. Sur la base de ces résultats, les fondateurs de Compas-Y ont pu sélectionner les thématiques les plus pertinentes pour leur application. Parmi eux se trouvent : la fixation de limites, les bons soins corporels, l'attention portée à la positivité, la demande d'aide et la sexualité.
Les bénéfices de l’auto-compassion
Selon les fondateurs de l’application, l'entraînement à l'auto-compassion permet de réduire le stress, la culpabilité, la morosité et la peur chez les patients atteints d’un cancer. D’après leur expertise, cela favorise une attitude bénéfique et renforce le mental dans les moments difficiles. Il n’est pas question de nier la douleur ou le chagrin, mais bien d’aider le patient à prendre du recul face à sa situation afin de garder espoir et de rester positif. L'objectif des exercices proposés est que les utilisateurs se sentent mieux dans leur peau et soient moins critiques envers eux-mêmes.
Les principes de l’application
Les malades peuvent utiliser l'application selon leur rythme et quand ils le veulent. Compas-Y propose une mini-formation découpée en plusieurs parties qui sont mises en ligne chaque semaine. Elle comprend des exercices à faire, des informations et des témoignages d'autres personnes sous forme d'images, de vidéos et d’article. Une fois cette étape passée, de nouveaux sujets et exercices apparaissent toutes les semaines. De plus, l'application a mis en place un suivi des émotions, basé sur les questions complétées par l'utilisateur. L'application envoie également des tests et des textes d'inspiration. Enfin, il existe des liens vers des informations fiables. Par exemple, sur l'auto-compassion, le cancer et tout ce qui est impliqué dans le processus de traitement.
Recherche et utilisation gratuite de l'application
Plusieurs hôpitaux utiliseront Compas-Y à des fins de recherche. C’est notamment le cas de Zuyderland, le Medisch Spectrum Twente et le Universitair Medisch Centrum Groningen. Les patients de ces hôpitaux se verront ainsi proposer l'application. Cette période de « tests » a été prévue afin de savoir si l’outil développé plaît et si les thématiques ainsi que les contenus sont bénéfiques aux patients.
Parallèlement, les adultes diagnostiqués positifs à un cancer au cours de l'année écoulée peuvent s'inscrire via le site web Compas-Y. L'accès est gratuit, mais ils devront y consacrer environ deux heures par semaine afin de remplir un certain nombre de questionnaires. Ces données récoltées constituent la base de travail des chercheurs. Après quelques semaines, les utilisateurs sont invités à répondre à un certain nombre de questions via WhatsApp. En participant de la sorte au projet, ils recevront 11,20 euros, sous forme d'un bon d'achat VVV. Cette « récompense » est une manière de remercier les personnes, mais aussi d’améliorer la qualité des réponses, affirment les scientifiques.
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