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Le Centre Axel des médecins généralistes néerlandais à Zeeland est le premier cabinet à effectuer un triage préalable complet via la plateforme en ligne de spreekuur.nl. Concrètement, cela signifie que les patients ne doivent plus se rendre sur place ou appeler le secrétariat dès qu’ils ont besoin d’un rendez-vous.
C’est à présent mis en place : les patients du cabinet de médecine générale Axel de Zeeland participeront activement au triage ligne. Comment ? En répondant à un certain nombre de questions, pour lesquelles ils peuvent ajouter des photos ou des vidéos. De cette manière, les médecins généralistes obtiennent une image immédiate de la situation médicale et peuvent se préparer au mieux à un éventuel rendez-vous sur place. Les malades auront également le choix, avec l’accord de leur médecin, de faire une consultation par téléphone. Une nouveauté qui fait écho à l'explosion des soins numériques néerlandais.
Les patients ont été informés de la disponibilité de cette nouvelle plateforme et du triage en ligne via différents canaux. Et pour l’instant « ils sont très enthousiastes », se réjouit Yuri Samandar, médecin généraliste en exercice au centre Axel. « J'espère que cela aura un effet positif sur nos patients. Bien sûr, nous prenons les critiques très au sérieux, mais avec ce dispositif nous souhaitons leur expliquer qu'ils peuvent déjà résoudre beaucoup de choses par eux-mêmes ! »
Évolution des besoins et de la population
Le triage numérique doit permettre aux médecins généralistes de mieux faire face à la forte demande de (nouveaux) patients en lui libérant des plages horaires. Et la numérisation du suivi des patients est l'un des moyens les plus efficaces pour que les soins (généralistes) restent accessibles et abordables. De plus, la moitié des médecins généralistes de Zélande devraient prendre leur retraite au cours des dix prochaines années. En parallèle, la pression sur les médecins généralistes néerlandais ne fera qu'augmenter en raison du vieillissement de la population. « Il est nécessaire de redéfinir les soins dispensés par les généralistes », déclare le Docteur Yuri Samandar. « Je pense que nous pouvons traiter au moins 30 % des consultations par voie numérique. Ainsi, nous pourrons consacrer davantage de temps aux personnes qui en ont besoin. »
Jan-Erik de Wildt, expert des tendances en matière de soins primaires, confirme cette pénurie et précise qu’elle est générale aux Pays-Bas. La situation commence d’ailleurs à s'aggraver, surtout dans les régions où la densité de population est faible comme Zeeland, Drenthe ou Groningen. « Ce manque est en partie dû au vieillissement des généralistes néerlandais actuels et au nombre limité de personnes pouvant être formées. Au cours de la formation médicale, les statistiques du nombre de docteurs formés sont faussées. En effet, elles ne prennent pas en compte que de plus en plus de femmes n’exercent pas 4 ou 5 jours par semaine, mais seulement 3. Si vous n'en formez que 3, par exemple, vous n'aurez réellement que 2 places occupées aux Pays-Bas. Cela crée donc une inadéquation entre le nombre de généralistes formés et la demande. »
Arene : la solution à suivre pour mettre fin à cette pénurie ?
Le cabinet de médecine générale numérique Arene veut d’ailleurs remédier à cette problématique. Les services en ligne que la plateforme propose existaient déjà depuis 2016, mais ils étaient liés aux prestations et patients des centres médicaux situés à De Keen et à Etten-Leur. Les pionniers, Lennard van Dongen, Jan-Frans Mutsaerts et Jasper Schellingerhout, ont ainsi voulu permettre aux personnes situées en dehors de leur zone géographique de pratique d’accéder à des soins à distance. Ils ont donc lancé Arene, un cabinet de médecins généralistes totalement indépendant qui utilise des outils de soins numériques.
Arene offre un tel éventail d'options de communication numérique, que les rendez-vous sur place ne sont proposés que si c’est absolument nécessaire (examens physiques, par exemple), déclare la doctoresse Jan-Frans Mutsaerts. Afin de mieux répartir les consultations, cette dernière travaille en étroite collaboration avec les cabinets de médecins généralistes habituels. « Dans certaines régions, les docteurs de proximité ne sont pas assez nombreux, et dans d'autres, il y en a trop ! Alors, lorsque c’est le cas, les patients peuvent utiliser les soins en ligne afin de mieux répartir la charge de travail. Ensuite, si une consultation en présentiel est préconisée, les personnes pourront toujours consulter sur place un médecin. »
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