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Le ministre flamand du Bien-être social Wouter Beke (CD&V) remettra 500 000 euros à Autism Chat, un service de dialogue en ligne pour les personnes atteintes d’autisme et leur entourage. Selon l’homme politique, cet investissement s'inscrit dans le cadre du plan d'action « Bien-être mental » et du développement de l'assistance en ligne.
Le coronavirus a changé le paysage médical en donnant une impulsion supplémentaire aux développements de soins numériques à l'échelle internationale. En effet, actuellement, les services d'urgence en ligne sont plus populaires que jamais. Il était donc presque évident que ces types d’outils puissent aussi servir aux personnes atteintes d’autisme. En Belgique, c’est la Liga Autisme Vlaanderen qui a pris l’initiative de mettre en place des prestations à distance avec Autism Chat. Il s'agit d'une collaboration formelle entre tous les services flamands d'orientation à domicile pour les personnes atteintes de ce trouble neurologique spécifique. Le chat est ouvert les lundis, mardis et jeudis de 18h à 22h et les mercredis de 14h à 22h.
Par le biais de ce chat en ligne, les employés offrent ainsi une aide relais aux personnes ayant des questions sur l'autisme. Le média se réjouit de pouvoir fournir une réponse rapide et éclairée. Les employés en charge de renseigner les utilisateurs sont souvent des professionnels qui offrent des services d'aide à domicile et sont confrontés quotidiennement à des personnes atteintes d'un trouble du spectre de l’autisme (TSA).
Deux fois plus d'utilisateurs
Lancé en 2019, le service en ligne a été actif pendant 11 mois consécutifs durant lesquelles 1 138 conversations, avec 870 appelants uniques, ont été enregistrées. L'année suivante, la plate-forme a doublé pour atteindre 2 250 appels avec 1 541 appelants uniques. Selon le ministre Wouter Beke, une nouvelle expansion est nécessaire pour répondre à la demande croissante, en partie due à la crise du coronavirus. Pour y parvenir, le gouvernement flamand a débloqué 500 000 euros pour la période 2021-2023.
Ce dispositif en ligne a permis d’en apprendre davantage sur les différents types de questions nécessitant des précisions. Ce ne sont pas seulement les personnes « malades » qui se dirigent vers le chat, mais aussi les membres de leur famille et de leur entourage. Les questions ont souvent un caractère pratique, mais parfois elles concernent aussi l'éducation, une préoccupation ou une histoire quotidienne.
Le ministre flamand Wouter Beke explique que « l’investissement dans l'aide en ligne est une bonne chose car la valeur ajoutée pour le groupe cible et les employés est déjà visible. Avec une vision avisée, la Liga Autisme Vlaanderen peut ainsi continuer de développer son Autism Chat. De notre côté, nous continuerons de soutenir des initiatives similaires qui rendent le monde plus accessible aux autistes. »
Un diagnostic encore difficile
Il existe de nombreux autres développements technologiques dans le domaine du diagnostic et du traitement de l'autisme. Récemment, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a donné son feu vert à l'outil Canvas Dx de Cognoa pour détecter les troubles du spectre autistique chez les enfants. Cet outil utilise des algorithmes d'apprentissage automatique pour analyser des vidéos du comportement de l'enfant et des réponses aux questions téléchargées par les parents et les soignants pour établir un diagnostic.
À ce jour, il n'existe aucun test médical pour diagnostiquer les troubles du spectre autistique. De plus, les symptômes peuvent également différer d'un patient à l'autre, ce qui rend le diagnostic souvent difficile. Pour couronner le tout, il existe des différences significatives dans le diagnostic des TSA, selon la Health Resources and Services Administration. Plusieurs études ont déjà montré que les enfants issus de minorités raciales ou ethniques, les enfants issus de milieux socio-économiques défavorisés et les enfants qui ne parlent pas anglais sont moins susceptibles de recevoir un diagnostic de TSA ou sont diagnostiqués plus tard que les enfants blancs.
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