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CbusineZ mise elle aussi sur la cybersanté. La société vient d’investir dans la startup Orikami qui propose l’optimisation des données médicales. Il devient ainsi le second investisseur important après Healthy.Capital qui avait déjà injecté des capitaux dans la société prometteuse de Nimègue.
Ce nouveau financement marque le début d’une nouvelle ère pour Orikami. Selon son P.D.G., Bram den Teuling, les ambitions de la société vont pouvoir être atteintes plus rapidement grâce à l’aide des deux investisseurs. CbusineZ est la société d'innovation et d'investissement de l'assureur CZ. Rogier van der Hooft, qui travaille pour son conseil d'administration, affirme qu'Orikami améliorera considérablement la vision des médecins sur le tableau clinique (la liste la plus précise possible des caractéristiques, symptômes et signes d'états pathologiques cliniquement observables) d'un patient. Il précise que cela devrait permettre d'avoir une meilleure perspective d'action, mais aussi d'optimiser les traitements, d'obtenir de meilleurs résultats et de réduire les coûts du système.
Healthy.Capital annonce par l'intermédiaire de son directeur associé, Douwe Jippes, que l'entrée de CbusineZ est une excellente nouvelle. Cela contribue grandement à la poursuite de la croissance d'Orikami. Il est lui aussi convaincu du fort potentiel de la startup pour améliorer les soins de santé numériques. Fin 2019, Healthy.Capital a elle-même injecté environ 900 000 euros dans la société de Nimègue.
La création d’Orikami
Fondée en 2011 par deux diplômés de l'Université Radboud, Andres Lamont et Bram den Teuling, la startup Orikami est une organisation MedTech néerlandaise spécialisée dans la science des données appliquées. Elle utilise la mise en œuvre de biomarqueurs numériques pour permettre des soins de santé personnalisés aux personnes atteintes de maladies chroniques. Actuellement, une vingtaine de scientifiques et de chercheurs travaillent au développement de la société. L'entreprise innove en proposant la mesure et le suivi d'indicateurs de maladies spécifiques basés sur des algorithmes intelligents dans des logiciels d'IA (Intelligence Artificielle).
La startup a mis en place une application pratique qui permet l’accès aux données collectées, à savoir les biomarqueurs numériques. Tout se passe via la plateforme propriétaire MOSAIC. Les patients présentant un certain profil de maladie prennent leurs mesures et se surveillent chez eux à l'aide d'un dispositif numérique, comme les wearables (objets connectés portés – montres, bracelets…) et les smartphones. Les résultats validés médicalement sont synchronisés grâce à la plateforme. Les médecins spécialistes peuvent ainsi prendre de meilleures décisions pour traiter leurs patients.
Sclérose en plaques : une surveillance optimisée et à domicile !
L'un des outils proposés par la plateforme est l'aide médicale certifiée MS Sherpa. Cet outil joue un rôle majeur pour les patients atteints de sclérose en plaques. Il permet de suivre à distance l’évolution de la maladie et collecte des données essentielles. Pour ce faire, le patient a simplement besoin d'un smartphone et de télécharger une application mobile. Cette dernière va mesurer différents paramètres tels que l'endurance, l'équilibre corporel et la vitesse de traitement cognitif. Le neurologue et le patient ont à tout moment accès aux résultats médicaux. Ainsi, les effets du traitement sont en permanence surveillés. Si les mesures montrent que le médicament ne fonctionne pas correctement pour un patient, le médecin pourra ajuster le dosage et modifier sa prescription ou encore la fréquence des prises.
Plusieurs partenaires sont déjà impliqués dans le développement de MS Sherpa comme le centre médical de l'université d'Amsterdam, l'université Radboud et le Fonds national de la sclérose en plaques. Sans oublier Orikami qui a l'intention d'utiliser les nouveaux investissements pour poursuivre le déploiement de cet outil.
Actif et engagé localement
Orikami est également actif dans sa propre région en tant que partenaire, entre autres, de l'Université Radboud. En avril, il a été annoncé qu'il rejoignait le laboratoire AI-RONDO (Innovation Center for Artificial Intelligence) de l'ICAI. Il s'agit d'un réseau composé d'institutions de connaissances, d'entreprises et du gouvernement. Ils travaillent ensemble pour appliquer davantage d'innovations numériques dans les soins de santé néerlandais, y compris la technologie et le développement des talents dans le domaine de l'IA.
Plus précisément, il s'agit de cartographier les signaux qui indiquent le développement de maladies neurodégénératives et de mieux accompagner ceux souffrant d'Alzheimer ou de Parkinson. Sur la base du profil de risque personnel, les patients atteints de ces pathologies bénéficient d'un soutien numérique à domicile. Cela permet aux chercheurs de mieux analyser l’évolution de ces maladies. Les médecins peuvent notamment intervenir à un stade précoce lorsque le traitement doit être adapté.
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