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Les premiers résultats de faisabilité et d’efficacité viennent d’être publiés. Le rapport évalue l’impact d’une application développée par Comunicare. Cette dernière intervient dans le cadre de l'auto-éducation et l'auto-surveillance pour les patients souffrants d'une grave maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).
En Belgique, quelque 400 000 personnes souffrent d'une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Un trouble grave qui peut entraîner une forte détérioration de la qualité de vie du patient et une lourde prise en charge médicamenteuse. Il a été prouvé que la télémédecine peut jouer un rôle important dans la prévention des maladies pulmonaires. Il existe déjà aujourd'hui un certain nombre d'aides électroniques pour la BPCO, mais elles sont souvent critiquées pour leur trop grande complexité.
C'est pourquoi l'organisme de télécommunications Comunicare a voulu mettre en place une application plus simple où le patient gère ses données. À l’origine du projet, deux médecins du CHU de Liège. Le Dr Jean-Baptiste Duquenne, sous la direction du Dr Hélène Van Cauwenberge. Ensemble, ils ont entrepris une nouvelle étude de six mois sur la faisabilité et les effets de « l'allié numérique ». Ainsi, leur nouvelle application a été basée selon une méthode conviviale d'auto-éducation et d'auto-surveillance pour les patients atteints de BPCO GOLD III à IV classe C/D*.
Des résultats encourageants
Une fois installée, le patient se familiarise avec la partie éducative de l'application. Pour activer le suivi, il lui suffit ensuite de remplir la section d'autocontrôle au moins trois fois par semaine. À trois et six mois, une spirométrie et une évaluation sont effectuées. L'objectif principal est de réduire le nombre d'admissions à l'hôpital pour des exacerbations de la BPCO.
En raison des restrictions sanitaires, seuls quatorze patients ont participé à l’étude. Si l’application n’a pas été à la hauteur des espérances, l’évaluation reste prometteuse. En effet, les auteurs ont observé une corrélation positive entre le taux de codage et certains objectifs secondaires tels que la réduction du nombre de jours d'hospitalisation, le CAT et l'observance thérapeutique. Elle démontre aussi la faisabilité d'un « allié numérique » pour réduire la complexité de l'outil informatique. Cependant, une augmentation de l'anxiété et de la dépression a aussi été observée. Des données à contextualiser avec la pandémie.
Les auteurs estiment que la télémédecine dans la BPCO ouvre des pistes, mais que des recherches supplémentaires sont nécessaires. Les outils doivent être faciles à utiliser et s’adapter à tous les patients ou à toutes les situations. Pour les candidats motivés, c'est une source d'information fiable, personnalisée et une aide à l'autonomisation. La télémédecine est particulièrement adaptée aux situations aiguës ou déstabilisantes.
*selon la classification GOLD 2019
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