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Le groupe américain a commencé ses recherches pour mesurer stress, anxiété et dépression. En collaboration avec l’université Ucla et l'entreprise Biogen, il souhaite utiliser des biomarqueurs numériques pour détecter ces troubles à un stade précoce. L'objectif serait de créer une nouvelle fonctionnalité permettant d'indiquer aux utilisateurs s'ils souffrent d'une maladie mentale.
D’après le dernier rapport publié dans le Wall Street Journal, Apple intensifie ses efforts en matière de santé. L'entreprise veut prouver que les nombreuses données collectées par ses appareils peuvent offrir de précieux diagnostics. Grâce à un nouvel algorithme, le géant High-tech pourrait développer une application capable de déceler des maladies mentales.
La dépression est un trouble courant aux États-Unis. Selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), 4,7 % des adultes de plus de 18 ans éprouvent régulièrement des sentiments dépressifs. Ces dernières années, les médecins et les technologues ont étudié comment les biomarqueurs numériques peuvent aider à suivre les patients atteints de maladies mentales. La division de psychiatrie numérique de Beth Israel, par exemple, a développé un outil spécifique. Il s’agit d’un dispositif qui enregistre des données actives, telles que des enquêtes et des tests cognitifs. Mais aussi des données passives : journaux d'accéléromètre GPS et ceux des appels téléphoniques. Les patients analysent les informations collectées lors d’une consultation avec leur médecin.
Vers un diagnostic plus précoce ?
À en croire le Wall Street Journal, Apple s’est associé à l’université de Californie à Los Angeles (Ucla) et à la société pharmaceutique Biogen pour plancher sur une manière de détecter la dépression. Leur collaboration devrait durer trois ans. Le temps nécessaire pour étudier le lien entre les symptômes dépressifs et les biomarqueurs recueillis par les outils numériques. Dans cette étude, les chercheurs examineront les données de l'iPhone, de l'Apple Watch et du dispositif de surveillance du sommeil Beddit.
« Cette collaboration, qui s'appuie sur la profonde expertise de l'UCLA en matière de recherche et sur la technologie innovante d'Apple, a le potentiel de transformer la recherche sur la santé comportementale et les soins cliniques », a affirmé le Dr Nelson Freimer, professeur de psychiatrie et chercheur principal de l'étude. « Les approches actuelles du traitement de la dépression reposent presque entièrement sur les souvenirs subjectifs des patients dépressifs. Il s'agit d'une étape importante pour obtenir des informations objectives et précises afin de guider le diagnostic et le traitement. »
En janvier dernier, Biogen a annoncé s’associer à Apple pour étudier le rôle de l'Apple Watch et de l'iPhone dans le suivi des performances cognitives et le dépistage des troubles cognitifs légers. La société pharmaceutique s'intéresse depuis longtemps au déclin cognitif. Elle commercialise d'ailleurs un médicament controversé contre la maladie d'Alzheimer, Aduhelm.
L'accent sur la santé
Le fait qu'Apple cherche à développer cette nouvelle fonctionnalité n'est pas une surprise. Après tout, le titan de la Silicon Valley innove depuis un certain temps dans le secteur de la santé. L'Apple Watch actuelle va déjà bien au-delà du simple comptage des pas et de la mesure du rythme cardiaque. En 2018, l'entreprise a fait les gros titres lorsqu'elle a décroché une autorisation de novo pour une fonction ECG sur sa smartwacht. Depuis, la société a ajouté une mesure de VO2 Max et d'autres options à ses montres.
La société a également intégré davantage de fonctionnalités sur ses iPhones. En juin, elle a annoncé une nouvelle fonction de partage. Cette dernière permet aux utilisateurs de communiquer leurs données personnelles à leurs médecins et leur famille. Une fonction de stabilité de la démarche a également été intégrée. L'entreprise collabore actuellement avec un certain nombre d'organisations sur des projets de recherche. Apple a d’ailleurs annoncé une collaboration avec l'école de santé publique T.H. Chan de Harvard afin de mieux connaître la santé des femmes sur le plan démographique et sur leur mode de vie.
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