L'hôpital Elisabeth Tweesteden de Tilburg passe au dépistage préopératoire numérique

À l'hôpital néerlandais Elisabeth Tweesteden de Tilburg, les patients qui doivent subir une opération seront dorénavant évalués numériquement à l'aide d'E-POS, un questionnaire en ligne. Ainsi, les patients ne doivent plus se rendre systématiquement à l'hôpital pour effectuer ce dépistage préopératoire.

Avant qu'une personne ne subisse une opération, il est important que l'anesthésiste et le chirurgien connaissent l'état de santé du patient. Avant la crise du COVID-19 aux Pays-Bas, les patients devaient se soumettre à un examen physique préopératoire en présentiel. Mais face aux nouvelles mesures sanitaires, les établissements de soin ont cherché des alternatives qui permettraient de dépister et de traiter les patients à distance autant que possible.

C’est ainsi qu’en août de l'année dernière, le projet pilote E-POS a été mis en place à l'hôpital Elisabeth Tweesteden de Tilburg, afin d’effectuer cet examen de contrôle en ligne. « Pour un dépistage préopératoire, les patients viennent normalement à
l'hôpital. », nous confiait l'an dernier Marja Berning, responsable organisationnelle de l'anesthésiologie à l'ETZ. « À la clinique ambulatoire d'anesthésiologie, nous évaluons si la personne est en bonne condition pour subir l'opération ou l'examen planifié. Quel est l'état de santé du patient ? Des médicaments et/ou une anesthésie sont-ils nécessaires ? Et si oui, lesquels ? Nous élaborons ce genre de questions pour minimiser au maximum les complications. Avec E-POS, cela se fait désormais en grande partie de manière numérique et à distance. » Après une première analyse, il est déterminé si le patient doit se rendre à l'hôpital avant l'opération ou si les informations du questionnaire sont suffisantes.

Un pilote réussi

À ce jour, soit un an après son lancement, l'ETZ a déjà réalisé plus de 11 000 évaluations préopératoires numériques. Cela représente plus de 80 % du nombre total de dépistages, a annoncé l'hôpital. Face à un tel succès, le projet E-POS est devenu une méthode de travail permanente. Cela permet de gagner du temps non seulement pour le patient, mais aussi pour le personnel hospitalier, explique l'anesthésiste Anne Marieken Wolter. « E-POS nous permet d’avoir un dépistage plus efficace avec un processus complètement optimisé. Nous pouvons aider plus de patients en moins de temps et permettre de personnaliser le suivi plus facilement. »

« Durant la pandémie, E-POS était déjà un outil formidable pour suivre les personnes à distance. Bien sûr, notre hôpital a continué d’accueillir celles vulnérables.», précise Tessa Holzhaus-Fuhring, responsable de l'organisation des salles d'opération à l'ETZ. « Si vous pouvez aider les patients à distance avec ce genre d'initiative, c'est génial. D'un autre côté, la situation exceptionnelle induite par le coronavirus risque d'assombrir un peu les chiffres. Avec les mesures sanitaires mises en place, nous avions moins de place pour les patients externes et nous avons physiquement vu moins de personnes que nous le voulions. C'est pourquoi, lorsque la situation sera revenue à la normale, nous réaliserons une enquête de satisfaction auprès des patients. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous aurons des résultats vraiment représentatifs. »