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AllStripes, anciennement RDMD, vient de lever 50 millions de dollars lors d'un tour de financement de série B. Son investissement total représente désormais plus de 67 millions de dollars.
L'entreprise propose une plateforme numérique conçue pour trouver de nouvelles méthodes de traitements et concevoir des médicaments spécifiques pour traiter les maladies rares. Pour y parvenir, AllStripes permet aux malades concernés de contribuer en partageant numériquement leurs données médicales. Les patients disposent de leur propre compte sécurisé et confidentiel où ils peuvent télécharger, entre autres, leurs notes de rendez-vous, leurs photos et les résultats de leurs recherches. L'entreprise dispose d'une équipe qui récolte les informations et les analyses afin d’établir des pistes pertinentes à la Recherche. Les scientifiques disposent ainsi de matière plus conséquentes et d'indices plus précis pour mieux comprendre les maladies orphelines. Cette collecte de données à plus grande échelle est une étape précieuse pour améliorer la vie des patients puisque cela permet d’envisager de nouvelles méthodes de traitements. Pour aller plus loin, les malades peuvent également participer à des essais cliniques.
Grâce à l'injection de ce nouveau capital, AllStripes va mettre en place 100 nouveaux programmes de recherches et améliorer l'expérience des utilisateurs sur sa plateforme. L'automatisation des données fera également l'objet d'une attention particulière et l'entreprise déploiera ses activités à l'échelle mondiale.
Qu'est-ce qu'une maladie orpheline ?
AllStripes (qui s'appelait autrefois RDMD) a été fondée en 2017 par le Néerlandais Onno Faber, ainsi que l'actuelle directrice générale Nancy Yu. L'entreprise se concentre sur les personnes atteintes de maladies rares. Il s’agit des pathologies qui ne disposent pas encore de traitements. Environ 5 personnes sur 10 000 en souffrent. Aux Pays-Bas, cela représente près d’un million de malades. C'est autant que le nombre de patients diabétiques. Ces maladies rares regroupent entre 5 000 à 8 000 types de troubles différents peu fréquents. Les trois quarts se manifestent pendant l'enfance et environ 80 % d’entre eux sont d'origine génétique. Malheureusement, seulement 5 % disposent d'une méthode de soins adaptées. De plus, le processus de diagnostic diffère également de celui des maladies courantes. En moyenne, un quart des patients ne reçoivent un diagnostic qu'après cinq à trente ans.
Expérience personnelle
Onno Faber, qui vit à San Francisco, a reçu le diagnostic de neurofibromatose de type 2 (NF2) il y a environ sept ans. Il s'agit d'une maladie génétique rare qui provoque des tumeurs bénignes autour du cerveau et parfois dans la moelle épinière. Face à l’inexistence de soins spécifiques, le fondateur de AllStripes a décidé de chercher des solutions lui-même. Il a donc réuni des personnes de différentes disciplines et organisé un hackathon pour déchiffrer son propre code génétique. Trois cents professionnels et étudiants issus de l'informatique, de la biologie et de la pharmacie ont participé à l'initiative. Cela a finalement conduit à de nouvelles pistes pour établir des traitements expérimentaux.
Hackathon ou plateforme santé ?
Les hackathons de la santé sont encore considérés comme des événements de réseau d'où émergent occasionnellement des idées. L'étape suivante, sous la forme d'un modèle d'entreprise, est souvent plus difficile à réaliser. Sur une plateforme en ligne, il est plus facile de réunir de grands groupes de patients de différents pays et de leur demander de partager en toute confiance leurs informations médicales au profit de la science. D'autres entreprises spécialisées dans les maladies rares et proposant une offre numérique sont Healx et Raremark, basées au Royaume-Uni. Comme AllStripes, Healx a déjà levé plus de 60 millions de dollars auprès d'investisseurs.
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