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Google se lance un nouveau défi avec le Project Relate. La firme souhaite venir en aide aux personnes ayant des troubles du langage. Le dispositif élaboré est disponible via une application Android. Il vise à faciliter les échanges et à mieux interagir avec les autres. Ce projet s’inscrit comme une étape suivante à des années de recherche des équipes Speech et Research de Google. Il sera amélioré au fur et à mesure des retours des volontaires qui contribuent directement au développement de l’algorithme de reconnaissance vocale.
Pour des millions de personnes, être capable de parler s’avère difficile en raison de diverses affections. En effet, beaucoup de patients atteints de paralysie cérébrale, d’un traumatisme crânien ou encore de Parkinson, ont du mal à se faire comprendre. Project Relate a donc été développé par Google pour apporter une solution pratique à tous les malades concernés. Ainsi, de plus en plus de personnes peuvent désormais utiliser la reconnaissance vocale de Google Assistant. Cependant, certains groupes éprouvent des difficultés à s’en servir. C’est notamment le cas des personnes ayant un fort accent ou utilisant des dialectes ou ceux qui ont un problème d'élocution. À ce jour, plus d'un million d'échantillons de parole « atypique » ont été collectés. Une base solide qui alimente en permanence l'algorithme de reconnaissance vocale. Cependant, pour élargir le champ des possibles, de nouveaux enregistrements sont nécessaires. La firme recherche notamment des testeurs anglophones en Australie, Canada, Nouvelle-Zélande ou encore États-Unis.
La suite d’un projet datant de 2019
Project Relate n’est pas un nouveau projet. Cela fait des années que Google recherche des solutions pour améliorer la parole et comprendre les gestes et les sons des personnes qui ont des difficultés à parler. En 2019 avec le projet Euphonia, la firme commençait déjà à s’intéresser à cette problématique. À l’époque, le but était d’obtenir des échantillons de voix afin de pouvoir améliorer leurs produits, notamment leur assistant vocal. Ils ont donc collecté des enregistrements vocaux sur des patients atteints de SLA, d'accidents vasculaires cérébraux, de lésions cérébrales traumatiques, de surdité, de syndrome de Down, d'infirmité motrice cérébrale ou encore de sclérose en plaques. Cette année, une nouvelle fonction a été mise en place, « Commutation de caméra ». Annoncée en septembre dernier, les utilisateurs peuvent communiquer en fonction des mouvements des yeux et du visage via leur smartphone.
Encore en phase de test
Les volontaires anglophones, âgés de 18 ans et plus, qui ont des difficultés de compréhension, peuvent participer au Project Relate en tant que bêta-testeurs. Tous ceux souffrant d’une des affections susmentionnées peuvent participer. Une fois inscrit, il leur faudra l’accès à un compte Google ainsi qu’un smartphone fonctionnant sous Android 8.0 ou plus. Les volontaires enregistrent environ 500 phrases afin d'entraîner l'algorithme à reconnaître leur voix. Ce processus prend entre 30 et 90 minutes. Ces enregistrements permettent aussi de créer un modèle personnalisé pour débloquer les trois fonctions principales de l’application : L'application contient trois fonctions : Listen Repeat et Assistant.
3 fonctions complémentaires
La fonctionnalité Listen permet de retranscrire les paroles en temps réel dans l'application. L’avantage est que l’utilisateur peut choisir de copier-coller cette transcription pour envoyer un SMS par exemple. La fonction Repeat, répète ce que la personne dit dans une voix artificielle claire. Un moyen pratique pour faire une conversation en face à face ou encore pour commander quelque chose dans un restaurant. Enfin, la fonction Assistant établit une connexion directe avec l'assistant vocal de Google. Ainsi, l'utilisateur ayant un problème d'élocution peut facilement exécuter des commandes sur son propre smartphone. Par exemple, pour écouter de la musique, prendre des rendez-vous ou envoyer des courriels.
Aubrie Lee, responsable de la marque chez Google, est à l’origine du nom Relate. Souffrant d’une dystrophie musculaire qui affecte sa parole, elle fut l’une des premiers testeurs du Project Relate. Dans la vidéo ci-dessous, elle vous explique comment fonctionne l’application.
Prévalence des problèmes d'élocution
Différents troubles provoquent un problème d'élocution. Parmi eux, vous retrouvez l'apraxie et la dysarthrie verbale. La première indique un dysfonctionnement du contrôle des muscles de la parole. Les sons, les phrases et les mots sont alors prononcés avec difficulté. Le discours est moins mélodieux et fluide. Quant à la dysarthrie, il s’agit d’une difficulté à parler clairement. Dans ce cas, les muscles fonctionnent moins bien ou sont paralysés à cause d’un trouble neurologique.
Il est difficile d’estimer le nombre de personnes atteintes d'apraxie ou de dysarthrie. Cependant, la prévalence est plus élevée chez les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral ou souffrant de la maladie de Parkinson. Environ 35 % des patients en phase aiguë d'un AVC ont un problème d'élocution léger ou grave. Au stade chronique, cette proportion est de 15 %. En outre, environ 7 patients sur 10 atteints de la maladie de Parkinson souffrent de dysarthrie.
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