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Selon une étude de l'association professionnelle Verpleegkundigen & Verzorgenden Nederland (V&VN), l'échange numérique de données sur les médicaments entre organisations est loin d'être opérationnel. Le degré de numérisation diffère beaucoup selon les secteurs. Et d’après les premiers résultats, il reste encore « beaucoup de travail à faire ».
Le partage des données médicales est souvent source de frustration pour de nombreux infirmiers, soignants et autres professionnels de la santé. Il prend non seulement énormément de temps, est source d’erreur et requiert beaucoup d’énergie. Et les erreurs de communication peuvent conduire jusqu’au décès du patient. « Cela doit et peut être amélioré », indique le rapport. Depuis 2019, une norme de qualité pour le transfert des médicaments a été élaborée. Il s’agit d’un protocole qui reprend la ligne directrice élaborée en 2008. Cette norme jette les bases d'une amélioration qui, selon le V&VN, se trouve en grande partie dans la numérisation des documents de transfert.
L'enquête, à laquelle plus de mille personnes ont participé, montre que le degré de digitalisation est très variable. Dans les hôpitaux, 95 % des répondants numérisent à la fois leurs ordonnances et leurs dossiers administratifs. Dans le secteur des soins infirmiers de district, un peu plus de la moitié des administrations sont enregistrées numériquement, selon les résultats. Chez VGZ, plus de 81 % des répondants ont indiqué qu’ils utilisaient l’e-ordonnance, mais fonctionnaient encore avec un enregistrement manuel pour les dossiers d’admissions.
Pistes d'améliorations
« Je travaille dans deux établissements de soins différents », explique un participant à l'étude. « Dans la maison de retraite, nous travaillons numériquement avec Medimo. Cet outil est très utile et j’en suis très satisfait. Mais dans mon autre lieu de travail qui est un établissement résidentiel de petite taille, tout est sur papier et ce n'est pas toujours exact. Je dois régulièrement me renseigner afin d’éviter une erreur d’interprétation. » Ce cas illustre parfaitement le clivage qui existe dans le secteur médical, et cela même au sein d’une même spécialité. Le plus grand défi réside dans l'échange des informations relatives aux médicaments lorsque les patients sont transférés d'une organisation de soins de santé à une autre. Près d'un tiers des répondants ont indiqué qu'il arrive (très) souvent qu'aucune liste administrative à jour ne soit disponible lors des transferts le soir, la nuit et le week-end. L'un des principaux problèmes que révèle l'étude est une liste de médicaments à jour.
Malgré les goulets d'étranglement auxquels sont confrontés les professionnels de la santé aux Pays-Bas, les choses évoluent lentement dans la bonne direction. Près de la moitié (plus de 48 %) des personnes interrogées ont indiqué que, dans leur environnement de travail, le prescripteur, le pharmacien et le préparateur utilisent la même application numérique pour le processus de médication. « Nous travaillons avec un transfert numérique de médicaments depuis 5 ans maintenant et cela s'améliore de plus en plus ! » a déclaré un participant de l'étude. « Il s'agit surtout d'inciter correctement chacun à adhérer aux accords qui lui sont applicables » Dans 35 % des cas, un dossier administratif est déjà partagé numériquement. La plupart du temps (69 %), le patient part avec sont dossier en version papier au moment de son transfert dans un autre établissement de santé.
PatientSupportR
Toute personne déménageant à l'étranger depuis la Belgique doit s'assurer que son dossier médical est en ordre. Non seulement il contient tous les antécédents médicaux, mais il est également déterminant pour les soins que vous pouvez avoir besoin sur place. Il semble donc évident que le dossier médical doit voyager avec les patients afin de pouvoir le transmettre à un nouveau médecin généraliste. C'est désormais chose faite, ou du moins lorsque vous déménagez de la Belgique aux Pays-Bas (ou vice versa). La société PatientSupportR, basée à Bruxelles, a mis au point une clé USB hautement sécurisée avec un logiciel de conversion qui peut être acheté sur le site web de la société. Ce logiciel convertit le dossier médical d'un format de fichier à un autre, de sorte qu'un dossier médical d'un pays A peut encore être utilisé dans un pays B. Comme les médecins généralistes utilisent des normes de codage internationales, presque toutes les informations peuvent être converties.
Le patient récupère son dossier auprès du médecin généraliste avec la clé USB, convertit le dossier chez lui au format du pays de destination et, après son déménagement, remet la clé USB à son nouveau médecin généraliste. Ce dernier n'a plus qu'à importer les données médicales son système informatique.
Avec le service de relocalisation des dossiers médicaux numériques, l'entreprise veut se débarrasser d'un anachronisme. Rick de Leeuw, responsable du projet explique comment les choses se passent aujourd'hui lorsque vous déménagez à l'étranger :
« Habituellement, votre dossier reste simplement dans le pays que vous quittez. Dans le meilleur des cas, votre médecin traitant vous le donne sur papier : vous recevez alors des dizaines de pages de texte dont votre nouveau médecin ne sait manifestement pas quoi faire. »
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