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L'organisation américaine à but non lucratif Pregnancy After Loss Support (PALS) vient de lancer une application destinée aux personnes qui attendent un nouvel enfant après une fausse couche ou une mortinaissance. Cette dernière est déjà disponible sur l'Apple Store et le Google Play Store.
L'application EPLA permet à l'utilisateur de suivre l'évolution de sa grossesse. Les futures mamans y trouvent également du soutien dans les moments difficiles. Celles ayant vécu une fausse couche peuvent par exemple mieux gérer leur anxiété relative a ce traumatisme. Elles peuvent notamment contacter d'autres femmes ayant vécu la même situation ou une mortinaissance. Selon Lindsey Henke, fondatrice et directrice exécutive de PALS, la majorité des femmes qui ont fait une fausse couche retombent enceintes dans les deux ans. Elle explique qu'elles sont confrontées à des défis complexes lors de la nouvelle grossesse et que l'application leur permet de ne pas être seules.
La fausse couche, un problème sous-estimé
Dans le monde, une grossesse sur sept se termine prématurément. Ainsi, chaque année, 23 millions de fausses couches se produisent et environ 11 % des femmes sont concernées. Des chiffres sous-estimés puisque les fausses couches ne sont pas toujours enregistrées, comme c’est le cas notamment aux Pays-Bas.
D’après une étude publiée dans la revue médicale The Lancet, les femmes vivent souvent le traumatisme émotionnel d’une fausse couche en silence. Il arrive qu’elles se sentent personnellement responsable d’avoir perdu leur enfant. Il n'est pas toujours possible de prévenir une fausse couche, mais certains facteurs constituent un risque tels que le stress, l'alcool, les drogues, le tabagisme, la pollution atmosphérique, l'âge avancé de l'un des partenaires, la maigreur ou le surpoids des femmes.
Bien que le mode de vie puisse avoir un impact, il est fréquent de conseiller aux personnes concernées d'oublier et d'essayer à nouveau de tomber enceinte. Une approche thérapeutique insuffisante selon les chercheurs. En effet, il serait judicieux de faire un examen physique détaillé et d'assurer un meilleur suivi psychologique. Une évolution où les médecins, les infirmières et les sages-femmes ont un rôle clé à jouer.
Une prise de conscience politique ?
Les politiciens américains accordent désormais plus d'attention à l'impact qu’induit une fausse couche. Dans un nouveau projet de loi, les sénateurs veulent investir environ 45 millions de dollars dans la recherche fédérale sur l’interruption naturelle de grossesse. Ainsi, les agences gouvernementales devraient davantage informer les Américains à ce sujet. Ils envisagent également d’obliger les employeurs à accorder trois jours de congé payé aux femmes ayant fait une fausse couche. Selon l'un des sénateurs, les soins, la compassion et le soutien actuels sont insuffisants. La stigmatisation culturelle qui prévaut, associée à un manque de sensibilisation de la société, n'aide pas à résoudre le problème.
Soins femtech sous-exposés
Il est évident que le marché de la femtech n’en est qu’à ses prémices. Selon le rapport de 2020 de Rock Health, au cours des dix dernières années, seuls 3% des plus de 2 700 investissements importants dans la santé en ligne ont été consacrés à la santé des femmes. Néanmoins, d’après l’analyse de la sociéré, le marché de la femtech connaîtra une croissance rapide dans les années à venir. Au premier semestre 2020, la majorité (65 %) du financement des femtech a été attribué à des start-ups axées sur la fertilité, la grossesse et la maternité.
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