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La start-up Pivot vient de recevoir l'approbation de la FDA, l'organisme de réglementation américain, pour commercialiser son capteur d'haleine destiné aux fumeurs sans prescription médicale. Ce testeur mesure la quantité de monoxyde de carbone (CO) se dégageant de la bouche. Ce gaz incolore et inodore est un indicateur clé pour détecter d’éventuels problèmes de santé.
Le capteur d'haleine Pivot est destiné aux fumeurs qui souhaitent connaître leurs niveaux de monoxyde de carbone en fonction de leur consommation de tabac. La prise de mesure élaborée avec un petit appareil ne prend pas plus d’une demi-minute. L'utilisateur doit simplement prendre une grande inspiration, la retenir pendant environ 10 secondes pour ensuite expirer sur le capteur durant la même durée. Le résultat du CO apparaît immédiatement à l'écran. Les utilisateurs ont également la possibilité de suivre leurs résultats à long terme, afin de pouvoir se situer par rapport à un non-fumeur. En effet, l'application associée au capteur d’haleine compare les données collectées avec ceux qui ne fument pas.
En plus de mesurer les niveaux de CO, l'application indique aux utilisateurs combien de cigarettes ont été fumées et les coûts associés. Les utilisateurs sont également avertis via des notifications (vibrations ou sons brefs), lorsqu’il est temps de procéder à une nouvelle mesure. L’outil connecté élaboré par la start-up Pivot donne aussi des informations générales sur le tabagisme et aide les fumeurs à ralentir, voire stopper de fumer via des cours et des exercices. Les consommateurs bénéficient aussi d’un soutien de coachs spécialement formés par le biais de chats dans l'application. De cette manière, ils peuvent être joints discrètement à tout moment de la journée, y compris pendant les heures de travail. Les coachs prodiguent des conseils et motivent les personnes à se débarrasser de leur dépendance au tabac.
Une aide pour arrêter de fumer
Pivot fait partie de l'entreprise américaine de la Silicon Valley, Carrot. La société a été fondée 6 ans auparavant et a levé plus de 30 millions de dollars en capital-risque auprès d'investisseurs. Une équipe de médecins, de psychologues du comportement, d'ingénieurs et de développeurs a participé à sa création. Selon le Dr David S. Utley, P.-D.G. de la société mère, cette approbation est un grand pas en avant pour permettre aux fumeurs de mieux contrôler l'utilisation des appareils de santé mobiles, sans l'intervention d'une autorité sanitaire.
Pivot souligne que le but initial n'est pas que les personnes arrêtent de fumer immédiatement. Le capteur, l'application et le coaching ont pour objectif principal de faire réfléchir les fumeurs sur leur comportement tabagique. Il s'agit d'une préparation au moment où ils sont réellement prêts « à tout stopper ». La société propose désormais des programmes spécifiques pour les entreprises qui souhaitent aider leurs employés à arrêter de fumer.
L'année dernière, la revue scientifique Journal of Medical Internet Research (JMIR) a publié une étude sur les effets du capteur respiratoire Pivot associé à l'application. Il en ressort que son utilisation augmente la motivation et la volonté d’arrêter de fumer. Elle a d’ailleurs montré des taux favorables de tentatives d'abandon à la cigarette. D’après les résultats de 2019 1/3 des utilisateurs de Pivot ont effectivement réussi à arrêter de fumer.
Encore trop de tabagisme
La fumée d’une cigarette contient des milliers de substances chimiques dont pas moins de 700 sont cancérigènes. En effet, la combustion du tabac produit du monoxyde de carbone, un gaz inodore et incolore. Ce dernier provoque un manque d'oxygène dans le sang et dans d'autres parties du corps. En excès, il peut entraîner divers troubles de la santé tels qu’une artériosclérose, un accident vasculaire cérébral, des problèmes cardiovasculaires voire une crise cardiaque.
Le tabagisme constitue donc un risque important de développement de pathologies graves. Les chiffres de Statistics Netherlands montrent que la proportion de fumeurs est encore bien supérieure aux objectifs fixés dans l'accord de prévention pour 2040. D'ici une vingtaine d'années, le gouvernement national (en coopération avec les organisations de la société civile) souhaite réduire le taux de tabagisme à 5 %. En 2020, 1 adulte sur 5 fumait. Parmi eux, environ 15 % ont déclaré fumer quotidiennement. Il s'agit toutefois d'une légère baisse par rapport à l'année précédente.
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