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Elle est l’une des start-up françaises les plus prometteuses en matière d’assurance et de e-santé. Après des débuts fulgurants en France, Alan met le cap sur la Belgique et souhaite augmenter sa part de marché belge en matière d'assurance maladie. D'ici 2023, la société spécialisée dans l’insurtech (technologie de l’assurance) entend avoir 1 million de membres, dont au moins 100 000 assurés Belges.
Le point sur les prestations belges
Depuis l’année dernière, Alan est actif en Belgique et cherche à développer ses prestations. La première formule proposée par la start-up comprenait une assurance hospitalisation en ligne pour les salariés. Le package a maintenant été élargi avec une assurance supplémentaire pour les frais ambulatoires, un chat médical avec des médecins et un outil d’assistance psychologique gratuit en ligne. Toutes les prestations sont disponibles 24h / 24 et 7j / 7. Les frais médicaux quotidiens et les hospitalisations sont également couverts et les remboursements peuvent être demandés à distance. Il suffit aux utilisateurs de prendre une photo de leur facture de soins avec leur smartphone et de l’ajouter sur l’application. Ces frais seront remboursés le jour même. Alan prétend même apporter une réponse aux questions de ses assurés dans les 2 minutes. Le directeur général responsable du marché belge, Cédric De Vleeschauwer, explique que pour le moment, l'accent est mis sur les clients professionnels, tels que les starters, les scale-ups et les entreprises de 500 employés maximum. Les salariés sont alors assurés via un contrat conclu par leur employeur. À ce jour, les entreprises localisées en Belgique qui ont contracté une assurance auprès d’Alan sont Ambassify, Officient et Too Good To Go.
Une assurance maladie en ligne pour les employés
Fondée et lancée en 2016 par Jean-Charles Samuelian et Charles Gorintin, Alan est la première nouvelle compagnie d’assurance maladie française depuis 1986. La start-up souhaite offrir une alternative aux services de compagnies d'assurance traditionnelles qui sont lents et inaccesibles. En déployant de nouvelles technologies, les fondateurs entendent proposer des prix plus bas et accroître la transparence dans les structures tarifaires peu claires du secteur de l'assurance. Ils voient également une opportunité d'aider les clients plus rapidement via des outils numériques. Selon l'assureur en ligne, une visite en cabinet chez un médecin entraîne souvent des retards et des annulations. La start-up cherche à résoudre ce problème avec des conseils médicaux rapides et personnalisés via les canaux numériques.
Alan est désormais la seule entreprise en Europe à proposer une assurance maladie entièrement numérique qui regroupe :
- Un accès aux soins de santé,
- Des informations médicales et préventives,
- Un système de paiement numérique,
- Un processus de suivi.
Malgré l’esprit connecté, la start-up a axé son approche sur l’humain avec une attention particulière sur la prévention des soins de santé. À terme, Alan n'agira pas seulement en tant qu'assureur, mais deviendra un partenaire santé à part entière pour les entreprises et les particuliers. Une application en ligne sera d’ailleurs mise en place comme plate-forme pour fournir des soins numériques accessibles et personnalisés, mais surtout aussi pour sensibiliser les utilisateurs à mieux prendre soin de leur santé.
L’ascension fulgurante de cette nouvelle licorne
Actuellement, environ 85 % de la clientèle d'Alan est constituée d'entreprises. Dès que l’une d’elles signe un contrat avec la start-up, tous ses salariés sont immédiatement couverts. Ainsi, la compagnie d’assurance numérique compte pas moins de 9 000 entreprises en France, en Espagne et en Belgique et quelque 160 000 salariés. Il s'agit notamment de JustEat et Deliveroo. Environ cent millions d'euros de chiffre d'affaires sont réalisés chaque année. D'ici deux ans, la start-up française d'insurtech veut attirer 1 million de membres et réaliser des bénéfices sur son propre marché français.
Cependant, afin de continuer son ascension, Alan devra continuer de se conformer à des réglementations strictes en matière d'assurance, mais aussi soulever davantage de capitaux. Et cela malgré les énormes investissements déjà obtenus. En effet, 300 millions d'euros ont déjà été investis par diverses sociétés de capital-risque. Le mois dernier, lors d'un cycle d'investissement de série D, plusieurs compagnies d'investissement ont injecté environ 200 millions de dollars en capital (185 millions d’euros). Le tour de table a été mené par la grande société d'investissement internationale Coatue. La valeur d'Alan est désormais estimée à 1,4 milliard d'euros. Cela signifie que l’assureur français est devenu une licorne. Ce terme est attribué à un groupe restreint de start-ups d'une valeur de marché de plus d'un milliard d'euros.
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